Le weekend dernier, nous avons décidé d’aller randonner sur deux jours et dormir au camp d’arrière-pays du Canyon Turbine. Arrivée au camping de Turbine Canyon. Ici, on regroupe et on pend sa nourriture.




Pendant environ 10 km, nous avons longé la rivière Upper Kananaskis. Quelques petite montées et descentes plus loin, nous entrons dans le vif du sujet. Nous commençons à monter et à perdre un peu patience… Nous n’arrivons pas à passer au dessus de ligne des arbres. On désespère de ne pas avoir une vue dégagée… Pendant quasiment 20 km, et ce jusqu’au campement Turbine Canyon, nous resterons sous les arbres. Ceci dit, nous sommes contents d’arriver enfin au camp car le poids des sacs commençait à se faire sentir… Cela faisait un bail que nous n’avions pas porté notre maison et notre nourriture sur le dos. Depuis le Mont Robson. Nous plantons notre tente, sécurisons notre nourriture et continuons l’ascension jusqu’au glacier Haig. L’ascension est assez rapide, seulement 30 minutes depuis le camp. Et enfin, nous arrivons à passer la ligne des arbres.
Le panorama est très beau, les pierres polies par le glacier et le soleil nous éblouissent. Le glacier, en cette période de l’année est quant à lui plus terne.

Et, au loin, nous apercevons une deuxième campement. Celui-ci ressemble plutôt à un camp d’expédition : des cabines en tôle, des bouteilles de propane. À l’intérieur? Des vélos d’appartement et des lits. Il s’agit en fait du camp d’entraînement olympique du Canada. L’été, les skieurs de fond viennent s’entraîner et skier sur le glacier. Malheureusement, cette année, à cause de la chaleur, le camp est fermé car le glacier est instable. Fermé? Non, bien sûr… Au Canada, on ne ferme pas les portes à clé. De toute façon, ce n’est pas à 2500 m d’altitude que tu vas voler un vélo d’entraînement et partir avec sur le dos. Un peu casse-gueule…
Nous y faisons donc une pause et profitons de la plate-forme hélicoptère pour se vautrer et profiter du soleil et du paysage.



Nous redescendons enfin à notre campement et poussons jusqu’au North Kananaskis Pass. Ce n’est pas très loin, seulement 2,8 km, mais après 20 km, le manque de motivation se fait sentir. Bon, nous ne viendrons pas ici une deuxième fois. L’argument fonctionne toujours!! Après avoir passé le glacier Beatty et le lac Maude, nous passons le col North Kananaskis. Nous voilà en Colombie-Britannique (ne voyez rien d’exceptionnel là-dedans). Nous profitons quelques minutes de l’esprit « West Coast » et retournons dans notre bonne vieille Alberta de cowboys pour l’apéro. Ben oui, c’est samedi. On a beau être en arrière-pays, on a le droit à son coup d’gnôle. Bien mérité d’ailleurs!! Installés en haut du Canyon Turbine et écoutant le grondement des eaux, loin des autres campeurs, nous dégusterons notre whisky irlandais et souperons sous les derniers rayons de soleil. Nous nous couchons fatigués et tout de même satisfaits de notre longue journée – longue journée car nous avons commencé tôt, on ne se couche pas tard dans l’bois. Dès que le soleil passe derrière les montagnes, c’est à dire vers 20h30, l’homme se prépare dans sa tente à passer une nuit froide, mais moins froide qu’au lac O’Hara. On ne nous aura pas deux fois. En plus du duvet, des gants, du bonnet, nous avions nos sacs en soie dans le duvet. Voilà de quoi transpirer toute la nuit!



Dimanche matin, 6h30, la montre sonne et annonce une journée plutôt monotone. Nous savons que la descente vers le parking va être longue et laborieuse, avec ces montées et descentes qui n’en finissent pas. Le soleil n’est pas encore levé, ne comptons pas sur l’Ami Ricoré, son pain et ses croissants mais sur notre thé et nos barres de céréales molles (Mélanie dédiera peut-être un post à ce sujet). Bref… Tente vite pliée, eau vite chauffée, thé vite avalé, barres de céréales… molles… vite mangées, nous vite retournons au point de départ, en râlant… Peste soit de la montagne et de ses montées et descentes incessantes. Y en a marre dit Mélanie!!
Vite, au van… nous déjeunons un bien maigre repas, un œuf dur et de la barre de céréales molle – bon on a compris, tout le monde peut se tromper dans sa recette – et allons retrouver notre ami Kroutchouk.