Quiberon – Belle-Île

Après le luxe d’une nuit d’hôtel à Lorient, nous quittons la ville avec pour objectif la presqu’île de Quiberon, et plus précisément la gare maritime qui nous permettra de nous rendre à Belle-Île-en-Mer. En effet, une récente publication de notre amie Kelly sur son blogue m’a charmée. Elle y racontait son expérience de grande randonnée tout autour de l’île, et cela nous a donnée envie. Bien sûr, nous ne ferons pas comme elle tout le trajet, mais nous comptons nous faire un aperçu de la partie nord, plutôt à vélo, et de la partie sud, plutôt à pied. Nous espérons juste que la météo coopère. Dans tous les cas, Quiberon sera une découverte pour nous même si nous devons nous arrêter là.

Nous roulons donc jusqu’à Étel, où nous prenons notre pause déjeuner. C’est là que nous bifurquons officiellement sur la véloroute 45, la Vélocéan, et entrons dans la presqu’île. Nous longeons alors les dunes d’Étel et de longues plages de sable. Le terrain n’est pas facile, car rouler sur du sable à vélo, ce n’est pas évident. Mais le paysage est magnifique et ça en vaut la peine.

Nous arrivons ensuite sur la côte sauvage de la presqu’île, et là, on se rend bien compte que les itinéraires cyclables ne sont pas là pour rien. Le chemin est très fréquenté et il est parfois un peu compliqué d’avancer avec nos chars d’assaut aux côtés de familles en promenade. Mais là encore, le jeu en vaut la chandelle.

Nous terminons la journée à Quiberon. Nous sommes étonnés par la laideur de la ville, étant tellement habitués maintenant aux vieilles pierres et aux pans de bois. Ici, c’est le béton qui nous accueille, et un camping municipal près de trois fois le prix de ce que nous avons l’habitude de payer. Mais nous nous résignons et réservons notre traversée pour Belle-Île le lendemain. Nous y resterons deux nuits.

Nous prenons notre temps le matin et faisons quand même un petit tour de ville, puis des emplettes au magasin bio, puis buvons un café en attendant l’heure de l’embarquement. À 13 h, nous voilà partis pour 50 minutes de traversée, et c’est sous le soleil que Le Palais, la « capitale » de Belle-Île, nous accueille. Ici, rien à voir avec Quiberon. La ville n’est pas très ancienne, mais la première chose que nous voyons est la citadelle Vauban, datant à l’origine du Moyen-Âge. C’est donc un peu plus vieux quand même. À part cela, la ville est mignonne (et TRÈS touristique). Nous ne nous attardons pas car nous souhaitons nous installer au camping de Bangor, au centre de l’île, avant de commencer notre exploration. Une fois la tente plantée et les vélos allégés de leurs sacoches, nous remontons en selle et nous rendons à Sauzon, au nord-ouest. La route n’est pas du tout plate et nous y arrivons bien essoufflés.

De là, nous reprenons la route jusqu’à la Pointe des poulains. Ne nous étant pas renseignés avant, nous découvrons que l’actrice Sarah Bernhardt, qui adorait ce lieu, s’y était fait construire deux maisons (une pour elle et une pour ses enfants), et qu’elle avait pris ses dispositions pour se faire enterrer dans cet endroit. Cela ne se produira pas puisqu’elle repose au Père Lachaise. Toujours est-il qu’elle avait bien choisi. C’est vraiment magnifique!

Nous retournons ensuite au Palais, pour visiter la ville, cette fois. Nous faisons donc le tour de la citadelle, puis explorons les ruelles à pied. C’est très animé, et on voit que le lieu est très prisé. Trop au goût de certains, si l’on en croit les messages tagués sur les murs. Et encore, nous sommes en fin de saison. On ose à peine imaginer à quoi cela ressemble en plein mois de juillet.

Nous rentrons ensuite à notre logis pour la soirée, et commençons à préparer le repas sur notre bâche, par terre, quand un gentil campeur prend pitié de nous et nous prête deux chaises et une mini-table en nous disant que lui aussi, ayant beaucoup voyagé à vélo, il savait ce que c’était que de devoir tout faire par terre et qu’après une journée à pédaler, on a bien besoin d’un peu de confort. Eh oui parce que nous n’en avons pas parlé jusqu’ici, mais le camping à la française n’a absolument rien à voir avec ce à quoi nous avons l’habitude en Amérique du Nord. Ici, pas d’emplacement boisé délimité avec le petit foyer pour faire son feu et la table de pique-nique qui va bien. Non, en France, si tu as une tente, tu la plantes un peu n’importe où dans l’herbe dans la zone « tentes », et voilà! Pas de tables, pas de chaises, pas d’abri. Ça nous change un peu. Et encore, on a quand même été assez bien lotis jusqu’ici, on a toujours plus ou moins trouvé des endroit où s’installer plus haut que le sol. Mais quand on n’a pas le choix et qu’on se retrouve à quatre pattes par terre pour cuisiner, on se dit quand même qu’un peu d’aménagement pour les pauvres campeurs sans van, caravane ou camping-car, ce ne serait pas du luxe.

Notre deuxième jour sur l’île est un peu plus nuageux. C’est même sous le crachin que nous prenons la route. Aujourd’hui, nous roulons 5 km jusqu’aux Aiguilles de Port-Coton, où nous nous dédierons davantage à la randonnée qu’au vélo, histoire de changer un peu. Un incontournable de Belle-Île, ce sont des formations rocheuses immortalisées par le peintre Claude Monet, qui vivait à deux pas de là. Pas étonnant que cette partie de la côte ait inspiré de nombreux artistes, tant elle est magnifique.

Auparavant, nous nous étions arrêtés au grand phare de l’île, impressionnant par sa hauteur.

Une fois cette journée de marche achevée, nous reprenons les vélos vers Bangor. Après une petite promenade dans le joli bourg, nous buvons un verre au café du coin et rentrons au camping. Demain, nous nous levons tôt pour prendre le traversier du matin!

Plus de photos ici (Quiberon) et (Belle-Île).


Une pensée

  1. Quand j’ai lu l’article sur le nord du Finistère, je me suis dit : « J’espère que vous êtes allés à Belle-Île tellement c’est joli. Et là, que vois-je? Moi vous ayant inspiré! Bien contente que vous avez pu découvrir cette belle petite île 🙂

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