De Vannes à Saint-Nazaire

Nous avons retrouvé la Véloroute 45 qui longe la côte et visons maintenant Saint-Nazaire, en plusieurs étapes, bien sûr. Aujourd’hui, nous reprenons un rythme un peu plus rapide et nous arrêtons à Pen-Bé, où nous passons deux nuits. La région est jolie et le sentier côtier n’est jamais loin pour marcher un peu. Et comme il fait vraiment chaud en ce moment, une petite journée plus tranquille ne nous fera pas de mal.

Finalement, nous nous retrouvons à marcher au soleil et dans la chaleur au lieu de pédaler. Mais ce n’est pas grave, le paysage en valait la peine. Et dans tous les cas, nous préférons cela à la pluie.

Prochaine destination : Le Croisic. Nous visions la pointe de Pen-Bron, pensant prendre un traversier pour rejoindre Le Croisic. Finalement, en entrant dans les marais salants, nous décidons de faire une halte à Guérande pour manger. Et quelle bonne idée! Nous n’avions aucune idée de ce que nous allions y trouver. Personnellement, je m’attendais à une petite ville pleine d’usines de traitement du sel. Que nenni! C’est l’une des villes fortifiées les mieux préservées de France. Elle est magnifique. Les remparts sont incroyables et l’intérieur, bien que clairement assailli par les touristes – et encore, nous sommes en septembre – vaut vraiment le détour. Nous aurions fait une grave erreur en passant notre chemin. Ok, je n’aurais sûrement pas oublié mon couteau suisse sur un banc, mais bon…

Bref, après une balade dans la ville et une petite glace pour aider à supporter la chaleur, nous choisissons de ne pas aller à Pen-Bron, car cela n’a pas vraiment d’intérêt. Le Croisic est vraiment proche. Nous voilà donc repartis par les marais salants. Nous avons tout le loisir de les admirer, car la force du vent nous fait plutôt reculer qu’avancer, mais nous finissons par arriver en fin de journée. Là encore, c’est une belle découverte. Nous avons vraiment de la chance de pouvoir visiter tous ces endroits après la haute saison. La plupart des touristes sont repartis et nous avons la place quasiment pour nous.

Le lendemain, nous partons pour Saint-Nazaire. Depuis le temps que nous en parlons… Nous devons tenir jusqu’au week-end pour pouvoir emprunter une navette qui nous permettra de traverser le pont de 3 km en toute sécurité, car il est dangereux de le faire à vélo. Les navettes passent tous les jours en saison, mais en septembre, il faut attendre la fin de semaine. Cela tombe à pic, nous devons faire une halte-réparation à Décathlon pour Stéphane, et on ne sait jamais combien de temps durent ces arrêts. Il nous restera deux jours pour visiter la ville et ses environs avant de traverser la Loire et de nous diriger doucement vers la Vendée.

Nous repartons donc du Croisic en longeant la péninsule par sa jolie côte sauvage. Ici, tout peut se faire à pied. Il y a des sentiers partout. Un peu comme à Crozon, mais en beaucoup plus petit. Du coup, l’impression qu’il y a des gens partout, encore maintenant, est assez forte. Le paysage n’en reste pas moins magnifique et nous en profitons. Contrairement à la veille, le temps est brumeux et nous ne discernons pas très bien l’horizon, notamment les nombreuses éoliennes off-shore. Mais les vagues qui claquent sur les rochers font amplement l’affaire.

Nous poursuivons notre route par la côte et par toutes les villes aux noms bien connus pour leur qualité de stations balnéaires huppées : Saint-Batz-sur-Mer, La Baule, Pornichet… Le paysage sauvage laisse la place à de longues plages au sable fin, et, malheureusement, aux barres d’immeubles des fronts de mer. En s’aventurant un peu dans les rues adjacentes, il est tout de même possible de découvrir de belles maisons plus anciennes.

Nous arrivons à Saint-Nazaire, et là, changement de décor. Place au paysage portuaire bétonné et aux immeubles, parfois même un peu délabrés. La circulation à vélo dans la ville est tout de même agréable. Les routes sont plutôt bien aménagées. Le front de mer, lui aussi, est assez plaisant, mais la ville ne dégage rien d’exceptionnel. Après le passage à Décathlon, qui s’est avéré infructueux (le boitier de pédalier avait du jeu, il fallait le changer mais le vélo de Stéphane fait toujours du bruit malgré les réparations), nous prenons possession de notre appartement pour les deux prochains jours. Au programme : visite du centre-ville, de l’impressionnante base sous-marine (où les Allemands entreposaient leurs sous-marins pendant la Seconde guerre mondiale), et du sous-marin Espadon, premier sous-marin français à avoir plongé sous la Banquise. Une chose est sûre, dans tout cela, on se sent tout petit.

Nous consacrons notre deuxième journée au petit village de Saint-Marc-sur-Mer, connu pour avoir été le théâtre du film Les vacances de Monsieur Hulot, de Jacques Tati. Ce film des années 50 fait défaut à notre culture cinématographique française, et il faudra remédier à cela. En attendant, nous passons la journée dans une très jolie petite bourgade tranquille, loin de la ville (à 8 km seulement), comptant plusieurs petites criques et plages où l’on se sent presque seuls au monde. C’est aussi notre première baignade en mer de la saison. Il était temps…

Plus de photos ici.


2 pensées

  1. J’suis claustro juste à regarder les photos des sous-marins… Guérande a en effet l’air super sympa. Je vais avoir mes points de chute d’un futur voyage en Bretagne grâce à vous 😉

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