Presque deux mois sans nouvelles… Il s’en est passé des choses! Le principal événement est que nous avons eu de la visite. Nous avons accueilli Martine et Dada pendant un mois, et cela nous a tenus bien occupés.
Ils sont arrivés fin août, dans les cendres. Oui, parce qu’à ce moment-là, il y avait un feu de forêt ravageur dans l’état de Washington, et nous recevions des cendres jusque chez nous. Mis à part le fait que l’on respirait mal (enfin, c’est ce qu’on nous a dit…), le plus gênant est que nos touristes ont dû attendre une semaine pour découvrir les montagnes. Avant cela, ils croyaient que nous leur avions menti et que nous vivions en fait dans les prairies.

Mais au bout d’une semaine, Stéphane est revenu de Toronto, et tel le Messie, il nous a apporté la Lumière. Hum hum, je m’égare… Mais à son retour, le ciel est réapparu. Un vrai miracle! Les montagnes étaient donc bien là, et le soleil aussi. C’était donc le moment idéal pour… PARTIR!!! Direction le Wyoming et Yellowstone National Park. Pour notre troisième visite, nous n’avons pas encore été déçus. Ce parc parvient toujours à nous faire rêver, et nous nous sommes rendus compte que d’une année à l’autre, les couleurs et les formes étaient différentes. Bon, n’exagérons rien, on reconnaît bien ce qu’on a déjà vu. Mais quand même… Nous avons donc fait nos réserves de geysers, d’odeurs de souffre, de bassins bouillonnants ou colorés, et bien sûr, de bisons provoquant des embouteillages. Stéphane a même réussi à s’énerver contre ceux qui nous faisaient perdre trop de temps sur la route (je crois qu’il devient blasé…).


Nous n’avons pas changé notre itinéraire et, après Yellowstone, nous nous sommes arrêtés à Waterton Lake national park, au sud de l’Alberta. là encore, ce lieu nous enchante toujours autant. Et pour le coup, ce séjour a été fort en émotions. N’ayant encore jamais eu vraiment l’occasion de randonner dans le parc, nous avions décidé de faire une petite marche pendant que nos visiteurs s’offraient une croisière sur le lac (qu’il nous faudra faire aussi, parce qu’il semble que nous ayons raté quelque chose). Dès le départ, nous avons été mis en situation : une énorme crotte d’ours (je confirme au goût que c’était du grizzly) nous barrait la route à peine 1 km après le parking. C’était un peu sec, ça ne datait pas du jour, nous continuons donc. Mais quand même, nous étions seuls sur le sentier, alors, moi qui n’ai pas trop l’habitude de faire ça, je peux vous dire que j’ai crié, chanté et frappait des mains, et que j’ai tiré les vers du nez à Stéphane pour qu’il parle (il m’en tient encore rigueur d’ailleurs). Et bien malgré cela, alors que nous étions pratiquement arrivés au bout, nous nous sommes écartés un peu du sentier pour aller admirer une toute jolie cascade. Stéphane prenait des photos, tranquillement, quand soudain nous nous sommes regardés tous les deux : malgré le bruit assourdissant de la cascade, nous avons tous les deux entendu un énorme grognement! Bon, ben là, heu, comment dire… On ne savait pas vraiment trop quoi faire. Alors j’ai crié et frappé des mains de plus belle, Stéphane a mis la main sur son bear spray, doigt sur la gâchette, et puis nous sommes sortis de notre recoin tout doucement. Et on a fait demi-tour. Sans demander notre reste. Bon, raconté comme ça, ça peut faire rigoler. Ceci dit, moi, j’ai eu une belle piqûre de rappel : on vit au Canada, et il y a de grosses bêtes dans les bois. Et le fait de l’avoir juste entendue, mais pas vue, m’a fait encore plus peur. Et rien que d’y repenser là, ben je me sens pas bien à l’aise. Au final, de la rando en elle-même, nous n’avons que peu de souvenirs, nous avons été dans le bois tout le temps. Mais ça avait l’air joli, derrière 🙂


En redescendant vers le village, le coeur battant toujours à 100 à l’heure, nous avons eu droit à un joli défilé. Beaucoup moins stressant, celui-là, depuis la voiture!
Nous avons donc repris la route de Canmore après toutes ces péripéties, et de belles images plein la tête. Mais pour une semaine seulement. Le week-end suivant, hop, nous voilà repartis. Pour une nouvelle destination, même pour nous cette fois : Dinosaur provincial park. Nous avions déjà tâtonné le sujet à Drumheller et au Royal Tyrell Museum il y a deux ans et avions eu une petite idée de ce qu’étaient les badlands. Mais là, c’est vraiment THE PLACE TO BE! Si vous êtes fan de dinosaures, de fossiles, de formations géologiques étonnantes et colorées, c’est là qu’il faut aller. C’est vraiment magnifique, et nous avons pris beaucoup de plaisir à découvrir ce paysage, très différent selon l’heure de la journée et l’inclinaison du soleil. On se serait cru dans un autre monde. Et pour encore plus de dépaysement, nous vous conseillons le « comfort camping », comprenez camping sans les désagréments du camping. Une expérience authentique, offerte ici, en Alberta! 😉



Ces cinq semaines ont donc été une suite de visites, de découvertes, d’expériences (mmm, c’est bon les queues de castor), de promenades diverses, entre lacs turquoise, rivières émeraude, pluies torrentielles et grand soleil. Nous avons profité de belles et bonnes choses au quotidien, et tout est passé très vite. À peine le temps de s’en rendre compte, et nous revoilà seuls. Prêts pour de nouvelles aventures!
