Et voilà. Nous sommes en Colombie-Britannique. Mais pour y arriver, il nous a fallu quitter le Yukon. C’est le cœur serré que nous avons dit au revoir aux gens avec lesquels nous avons partagé tant de bons moments dans le territoire. Comme à chaque départ (il commence à y en avoir un certain nombre), il faut laisser derrière nous de belles personnes et de bons souvenirs. Difficile de faire autrement pour avancer. Et nous avons souhaité avancer. Alors il n’y a rien à faire, il faut passer par là. Ce qui est sûr, c’est que ces deux dernières années et demie auront apporté leur lot de bons et de mauvais souvenirs. Nous tâcherons autant que possible de ne garder que les bons. Nous ne laissons pas le Yukon derrière nous, nous le gardons en nous.

Assez larmoyé. Nous nous sommes élancés vers notre nouvelle vie le 31 août en fin de matinée, Étienne chargé à bloc (tu vois, je t’avais bien dit qu’il faudrait un trailer…), remorque pleine aux trois-quarts (tu vois, je t’avais bien dit que ça rentrerait largement…), après une dernière récolte dans notre potager chéri – ben, quoi, on n’allait pas abandonner nos légumes, quand même.
Alors bon, on ne s’est pas jeté dans le vide tout de suite, on a pris ça plutôt tranquille : premier arrêt à Watson Lake, histoire d’éviter tout changement trop radical. La Colombie-Britannique, ce sera pour demain. En attendant, nous campons une dernière fois au Yukon, presque seuls (même pas de moustiques, dites donc) et sans pluie (si si, finalement, c’était possible).




1er septembre : ça y est, on traverse la frontière. Direction Prince Rupert où nous prenons le traversier à destination de Port Hardy le 4. Nous avons un peu de temps, et ce n’est pas plus mal. La remorque est lourde. Du coup, c’est long. Très long. Surtout qu’on connaît la route (c’est celle qu’on a faite en juillet sous la pluie) et qu’il pleut (encore), alors on ne voit toujours rien. On ne peut même pas profiter des paysages. Le soir, on campe en tente, puisqu’Étienne est plein. Inutile de dire que le camping sous la pluie, on adore! Premier arrêt à Terrace, au camping municipal qu’on avait bien aimé cet été. Deuxième arrêt au parc provincial proche de Prince Rupert. Troisième arrêt, tannés de se faire tremper, dans un motel à proximité du terminal maritime. Parfait pour demain puisque nous devons y être à 9 h. En attendant, grand luxe, chambre avec cuisine des années 70, électros bleu turquoise et tout. Une belle expérience.
4 septembre : c’est parti. Embarquement à bord du Northern Adventure. Départ à 11 h pour une traversée de 22 h. Première expérience de port du masque, obligatoire sur le ferry. Verdict : on respire mal. Mais ce n’est pas plus grave que cela, surtout quand les masques ont été confectionnés spécialement pour nous par notre amie Julie. En plus, vu qu’on roule sur l’or, on s’est payé le luxe d’une cabine pour la nuit : quatre couchettes et un placard de bains qui sent le renfermé rien que pour nous. Rien de tel pour aller reprendre une bouffée d’air frais.







Nous empruntons l’Inside Passage et naviguons lentement entre diverses îles, ce qui nous laisse tout le temps d’observer le paysage : montagnes, forêts, chutes d’eau, on ne sait plus où donner de la tête. D’autant qu’il fait soleil. Nous qui croyons que c’était un mythe… Dommage que les photos ne rendent pas justice à ce qui nous entoure. Et bien sûr, il ne faut pas oublier la faune. Le gentil capitaine fait des annonces lorsqu’il voit quelque chose d’intéressant, et nous avons eu la chance de pouvoir observer des rorquals, une baleine à bosse et… un groupe d’orques! Le premier de notre vie! Un peu loin, il faut le dire. On fera mieux la prochaine fois, mais c’était déjà quelque chose. Après toutes ces émotions, il est temps d’aller rejoindre nos quartiers pour la nuit. Demain est un grand jour : nous débarquons sur l’île.
Hello les amis! Content de vous lire et de partager ce nouveau chapitre de vos aventures.
Malgré le masque, cette traversée semble pleine de cadeaux!
Profitez bien sur l’île.
Bises
Charles & Charlène
J’aimeJ’aime
ah ben, ça s’est bien passé finalement l’embarquement, pas besoin de camper sur le parking!
J’aimeJ’aime