Farniente et highway

Les deux derniers week-ends ont été bien tranquilles. Depuis sa chute lors de la randonnée AB Mountain, Stéphane a mal au genou. La marche est donc exclue de notre planning pour l’instant. C’est bien dommage, mais c’est comme ça. Nous devons donc trouver d’autres activités.

Nous sortons d’une « canicule » : 30 degrés et grand beau tous les jours. Les gens se plaignent de la chaleur et prennent les lacs d’assaut, même si ceux-ci sont toujours froids. Mais ils se baignent quand même, c’est ça, le Canada.

Cela a duré deux semaines. Deux semaines de pur plaisir durant lesquelles nous nous sommes vraiment sentis en été. Quoi de mieux que d’aller camper et de ne rien faire au bord d’un lac? Nous avons donc pris la route d’Atlin, en Colombie-Britannique, à quelques kilomètres de la frontière avec le Yukon. Nous n’avions pas encore visité ce petit village, alors c’était l’occasion. Mais nous avons choisi de camper au Yukon le samedi – notre pass de camping est largement rentabilisé! Direction l’un des campings les plus isolés du coin : Tarfu. On a eu peur de ne pas trouver de place : 11 emplacements seulement et un temps magnifique… Mais non. Seuls trois sites étaient occupés, ce qui nous a laissé le choix. C’est donc là que nous avons garé M. Leblanc. Nous avons pu profiter du soleil, de l’ombre, de l’isolement et… ne rien faire! Il semble que nous avions bien besoin de ça.

Après une soirée et une nuit plus qu’agréables, nous avons pris notre temps et sommes partis en fin de matinée vers Atlin. La ville est toute petite – plutôt un village – et il n’y a pas grand-chose à y faire. Elle est surtout connue pour son festival d’été, où tous les Yukonnais se retrouvent chaque année. En dehors de cela, c’est plutôt calme, voire très calme. Nous nous sommes donc promenés dans les petites rues et avons admiré les jolies maisons de l’époque de la ruée vers l’or (on n’y échappe nulle part, par ici). Nous avons ensuite pique-niqué au bord d’un lac Atlin turquoise, dans un environnement magnifique. Voyez vous-mêmes.

Une fin de semaine bien très plaisante. Il faudrait faire ça plus souvent.

Le week-end dernier, par contre, changement de décor. La canicule a fait place aux trombes d’eau. Finis les petites robes et les shorts. Tout est probablement remisé jusqu’à l’an prochain. Mais nous avions un long week-end à occuper. Je ne travaillais pas vendredi et Stéphane avait un jour férié lundi. Nous avions donc chacun pris un jour de congé pour avoir quatre jours libres et aller randonner au parc Kluane, sur le sentier Observation Mountain. Au programme : trois jours de marche en arrière-pays pour atteindre un glacier, le seul du parc accessible à pied. Une belle aventure en perspective, avec port de la tente, traversée de rivières, contenant résistant aux ours, etc. Mais pas de chance : le genou de Stéphane ne va pas mieux. Alors que faire d’autant de temps, sachant que d’un côté de Whitehorse, il doit pleuvoir des cordes, et de l’autre, tout est enfumé à cause des feux de forêt? Et bien on prend la route sur les traces du soleil. Direction l’ouest et l’Alaska : Fairbanks! À 1 000 km. Pas forcément le plus reposant, mais on n’a pas d’autre idée, alors… Et j’ai vu qu’il y avait des sources d’eau chaude dans le coin, ça motive. Nous voilà donc partis pour un bon road trip. En plus, on pourra se vanter d’avoir parcouru la fameuse Alaska Highway (la route 1) d’un bout à l’autre : un gros truc pour les Américains.

Fairbanks n’est pas la ville la plus connue ni la plus attirante qui soit. Deuxième ville d’Alaska, comptant 100 000 habitants, elle s’est développée grâce à la découverte d’or (sans blague) et vit maintenant de l’exploitation du pétrole. Nous la connaissions uniquement parce que c’est le point de départ ou d’arrivée (selon l’année) de la Yukon Quest, l’une des course de chiens de traîneau les plus célèbres. C’est parti pour la découverte!

Soyons francs, mis à part quelques point « marquants », le trajet ne valait pas vraiment la peine. Il nous a permis de découvrir un nouveau coin, ce qui est quand même toujours intéressant, de voir le lac Kluane (le plus grand du Yukon), de nous extasier devant la plus grande batée au monde (histoire de ne pas oublier qu’au Canada, il y a partout un plus grand, un plus gros, un plus petit, un plus large, bref, un plus quelque chose), de nous retrouver dans la commune la plus à l’ouest du Canada (quand je vous le dis), d’entrer en Alaska par une autre frontière, de découvrir la plus grande mukluk et le plus grand père Noël au monde (et oui, aux États-Unis, ils sont assez forts là-dedans aussi), et d’arriver au point le plus à l’ouest auquel nous soyons jamais allés. Ouf! Et tout ça pour ne pas aller aux sources, parce qu’après avoir conduit près de 1 000 km en un jour et demi, les 200 km qui nous en séparaient nous ont paru insurmontables. La ville, quant à elle, est une ville typique américaine sans grand intérêt, avec ses centres commerciaux, son centre-ville désert et sa banlieue interminable. Mais finalement, il a fait beau presque tout le temps, et c’est avec une certaine fierté que M. Leblanc affiche 2 000 km de plus au compteur.

Le week-end prochain, on reste chez nous. Ça fait longtemps que ce n’est pas arrivé.


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