Sam McGee et Montana Mountain Ridge

Pour ce long week-end de trois jours (Stéphane fait plein d’heures sup’, et moi, je travaille tous les jours 20 minutes de plus et j’ai un jour de congé toutes les 4 semaines), nous avons opté pour une sortie à Carcross. Nous aimons beaucoup ce village au creux des montagnes : le petit café où nous avons maintenant nos habitudes, les boutiques d’artisanat, le plus vieux magasin général du Yukon, la magnifique plage de sable au bord du lac Bennett… On aime aussi le nombre incroyable de randonnées de cette région, à seulement 1 h 30 de Whitehorse. Le camping Conrad, tout récent, est donc devenu notre deuxième maison.

Cette semaine, c’est en tente que nous partons à l’aventure. Ah oui, vous ne savez pas? M. Leblanc est… au garage! Ce n’est pas une blague. Enfin, à moitié seulement. En fait, le problème de moteur que nous avons depuis deux ans maintenant n’a toujours pas été réglé, mais il y a ici un garagiste qui ne s’occupe QUE de véhicules importés, en particulier des combis VW. Nous avons donc amené notre cher et tendre en pension chez le monsieur et espérons le récupérer, réparé, sous peu. En attendant, nous retrouvons le plaisir de la location de voiture (les berlines tellement basses qu’on ne voit pas le devant du capot, tellement « électronisées » qu’on ne trouve même pas comment démarrer ni régler les rétros, et je ne parle même pas d’ouvrir le coffre… On adore!) et de la tente, mais cette fois, pas sous la pluie. En tout cas, on l’espère.

L’objectif de cette semaine est la randonnée appelée Sam McGee, du nom d’un personnage romancé du poète Robert Service, encensé au Yukon. En gros, c’est l’histoire d’un chercheur d’or (étonnant, non?). La première partie de cette marche est donc un sentier historique le long duquel, si on est en forme (ça grimpe dur dur dès le début), on peut admirer des artéfacts datant de l’époque où une mine d’argent (une fois n’est pas coutume) était exploitée là-bas. Cette mine est d’ailleurs notre objectif. Pendant les cinq premiers kilomètres de forêt, on suit donc les vieux câbles de l’ancien tramway utilisé pour descendre l’argent provenant de la mine. On passe également à côté d’anciennes maisons, étonnamment encore « visibles » (comparé à l’ancien village de Dyea, en Alaska, où nous nous étions rendus il y a quelque temps, mais dont il ne reste rien).

Une fois la partie boisée passée, nous avançons à découvert (et donc au vent et à la pluie) à flanc de montagne, entourés de sommets et de nuages. C’est l’endroit idéal pour observer chèvres de montagne ou grizzlis, mais nous n’aurons pas cette chance cette fois-ci. Nous arrivons rapidement à une intersection. Stéphane sort donc fièrement son GPS et m’indique qu’il faut prendre la route opposée à celle vers laquelle je me dirigeais : on sort donc du sentier marqué pour aller marcher dans les buissons touffus. Hum hum, j’ai un doute. Mais finalement, après une demi-heure de progression laborieuse à lutter contre les branches et les épines, nous apercevons une structure au loin : la mine! Ou ce qu’il en reste. En tout cas, ça nous fait un abri plus qu’apprécié pour une pause bien méritée. Et ça tombe à pic, puisqu’il commence à neiger.

Nous reprenons ensuite notre route, car non, ce n’est pas fini. Il reste trois kilomètres jusqu’à la crête. Mais le ciel s’est dégagé et nous avons une vue incroyable. Chaque mètre parcouru dévoile quelque chose : une plaque de neige d’un côté, un cirque de l’autre, un lac caché devant… C’est à couper le souffle. Au bout d’un kilomètre et demi, nous arrivons sur le premier haut point de la crête. Il y en a trois, mais nous nous arrêterons là (à cause de moi : j’ai trop le vertige).

Nous redescendons et le soleil réapparaît. Juste pour nous permettre de faire le feu de camp et de préparer le repas du soir. Après ces 20 km, nous ne tardons pas à aller nous coucher. Nous nous réveillons le matin au son de la pluie sur la tente. Impossible de déjeuner dehors, nous nous réfugions dans l’abri du camping. Cela nous rappelle de bons souvenirs. La pluie s’arrête juste pour nous permettre de démonter la tente, puis reprend de plus belle. Ce sera la conclusion du week-end et nous rentrons à Whitehorse sans avoir fait la deuxième marche prévue. Mais ce n’est pas si grave, on a quand même les jambes lourdes. Ce n’est que partie remise.


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