Lundi dernier, nous sommes sortis. Eh oui, il faut bien quand même 🙂 Alors, la raison de la sortie n’est pas des plus glamour, puisque j’ai pris les choses en main et ai décidé d’aller au medicenter, pour faire le suivi du petit problème de santé que j’ai eu il y a maintenant exactement deux mois, au Pérou.
Petite parenthèse ici sur le système de santé canadien, québécois, et plus particulièrement albertain, que nous ne faisons que découvrir. Lors de notre passage au Québec, j’étais allée voir un médecin à la clinique sans rendez-vous (mon médecin de famille ayant cessé d’exercer pendant que nous voyagions). Je passe les détails sur l’attente, etc. Je rencontre donc un médecin super, qui m’écoute, parfait, et me refait une ordonnance pour le traitement que je suis actuellement, en attendant de voir un neurologue canadien. Elle me fait d’ailleurs une lettre de référence, en anglais et tout, pour que je puisse prendre un RDV avec un neurologue en Alberta dès notre arrivée. Car oui, au Québec, ce n’est même pas la peine d’y penser, il y a six mois d’attente. L’intérêt de faire tout cela au Québec est que nous étions toujours couverts par l’assurance maladie du Québec (ou tout du moins, nous le croyions) et que par conséquent, je ne payais pas. En allant chercher le médicament, je me rends compte que nous ne sommes pas couverts et ce, depuis notre départ en voyage. Allez savoir comment l’assurance voyage a pu fonctionner, c’est censé aller de pair. Bref, je me retrouve donc à devoir payer mes médicaments, et à demander au Québec de me rembourser plus tard. Mais cela fait l’objet d’un autre dossier.
Nous arrivons en Alberta, et là, pleine d’espoir, j’appelle le service de neurologie de l’hôpital. J’ai un certificat médical, après tout. Ouais, mais là, ben non, en fait. Vous venez du Québec, Madame, ça ne marche pas. Il faut que vous voyez un généraliste ici avant. Et tant qu’on y est, les accords entre provinces pour l’assurance santé, ben ça ne fonctionne pas non plus avec le Québec. Donc vous, si vous voyez un médecin, eh bien, vous payez et vous voyez avec le Québec s’ils veulent bien vous rembourser. Pas d’assurance médicament non plus, ça ça n’existe qu’au Québec. Il faudra donc souscrire une assurance privée dans tous les cas.
Bon, tout cela, nous le savions en théorie. Le truc, c’est que quand on y est confronté, c’est moins drôle. Alors prochaine étape : trouver un médecin, à qui je paierai une consultation pour qu’il me fasse un papier. La dame de l’hosto, bien gentille, m’a donné le numéro à appeler pour trouver une clinique qui accepte encore des patients (eh oui, même problème qu’au Québec pour ça, les médecins sont overbookés). Je récupère trois numéros, j’appelle une clinique (les autres sont trop loin). Là, on m’explique que le premier RDV pour avoir un médecin de famille coûte 200 $ : d’abord, on passe devant l’infirmière (100 $), puis devant le médecin (100 $). Comme je viens du Québec, il faudra que je paye cela de ma poche. En plus, les RDV pour les nouveaux patients sont dans deux à trois mois. Moi, j’ai pas le temps. Du coup, elle m’oriente vers les medicenters, l’équivalent des CLSC au Québec. En gros, une clinique sans rendez-vous. Bon, je devrai payer pareil, mais beaucoup moins, et je peux voir un médecin dans la journée. Alors c’est parti !
J’ai donc vu un médecin, après une heure et demie dans la salle d’attente, pas pire. Il m’a référé à l’un de ses collègues neurologues, je devrais avoir un RDV d’ici un mois (on verra…)
Du coup, en sortant, c’est l’occasion d’aller explorer la 17th avenue, l’un des quartiers « branchés » de la ville. On y trouve pas mal de restos, de bars et de boutiques. Vu l’heure qu’il est, nous n’explorons pas grand chose mais nous savions où nous voulions aller. Alors voici notre première découverte culinaire à Calgary : le restaurant Farm. J’étais déjà convaincue par le site Internet, j’ai été conquise dès que nous avons franchi la porte. Concept cuisine du terroir, avec ingrédients locaux. On prépare les plats sous vos yeux au centre de la pièce. Seul petit hic : nous n’avions pas réservé. On nous a donc proposé de nous mettre dans l’arrière-salle avec un plateau de fromage pour patienter, et là, nous adorons définitivement cet endroit : l’arrière-boutique est en fait… une fromagerie ! Beaucoup de fromage français, mais quelques fromages locaux aussi, à découvrir. LE BONHEUR !!!

Ils ont aussi un peu de charcuterie et de produits locaux, genre miel, confitures et sauces en pot. Bon, c’est un peu cher, mais comme c’est un peu loin aussi et qu’on n’ira pas tous les jours, on se fera un petit plaisir de temps en temps. En tout cas, notre petit plateau de morbier, comté et bleu d’Auvergne a fait son effet. Et le reste du repas n’était pas mal non plus. Ce lieu fait définitivement partie de notre carnet d’adresses !