Le demain est en fait après-demain, nous avons laissé passer une journée… forte en émotions.

Voulez-vous acheter un porc ? Sachez que le prix de base en Équateur, pour le porc, mais le GROS porc, hein, est de 280 dollars. La dame a eu vite fait de nous le baisser à 250, mais peu importe, nous ne sommes pas intéressés. Un porc dans l’avion, ça fait mauvais genre. Nous sommes donc ici au marché de Saquisili, l’un des plus importants du pays. Il a lieu tous les jeudis, comme nous passons par-là pour notre excursion au volcan Cotopaxi, nous nous sommes arrêtés en chemin. En fait, le marché est composé de cinq marchés distincts, dont l’un animalier, d’où la vente de porcs. Mais on y trouve aussi des moutons, des lamas, des alpacas, c’est assez varié.

Une fois la visite du marché terminée, nous reprenons la route pour le parc national Cotopaxi, du nom du plus haut volcan actif au monde, à 5 897 m d’altitude. Il n’entre pas très souvent en éruption, mais a tout de même recouvert de lave la ville de Latacunga à trois reprises, la dernière fois en 1904. Nous nous arrêtons au musée du parc, puis au parking d’où nous devons entamer notre petite ascension de 4 300 à 4 810 m environ. La pente était un peu rude, le vent n’aidait pas, mais le volcan nous a fait l’honneur de se découvrir quelques minutes pour nous montrer son sommet. Une chance, c’est vraiment magnifique ! Nous prenons le déjeuner au refuge, puis allons nous promener un peu aux alentours vers le glacier. Nous redescendons ensuite tranquillement vers la ville, après un bref arrêt à la lagune. Nous rentrons en ville bien contents de notre journée d’excursion. On aurait presque eu le goût de faire l’ascension complète jusqu’au cratère. Une autre fois peut-être ?
Retour à la civilisation, nous nous mettons en route pour Quito, où nous comptons vivre nos derniers moments de sierra équatorienne, avant de nous diriger vers la mer pour nous allonger sur la plage pour les quelques derniers jours de notre voyage.
L’arrivée dans la capitale n’a pas été des plus agréables, et nous arrivons devant notre auberge en taxi, plus légers. Stéphane vient de perdre son porte-monnaie, avec ses deux cartes de crédits, en payant le chauffeur. On ne sait toujours pas ce qui s’est passé, mais ce que l’on sait, c’est que c’est la galère. M’étant fait volé mon sac en Argentine, j’avais dû faire opposition à ma carte de crédit, ma nouvelle carte est donc au Québec. Et là, plus de carte non plus du côté de Stéphane, aïe. Et effectivement, il y a problème. On ne peut rien faire sans carte, même en activant la mienne, qui est neuve, impossible, de faire un retrait d’argent, ni une avance de fonds. Bref, nous voilà bien mal, avec 130 dollars pour finir la semaine, hé hé. Finalement, en attendant de voir ce que nous pouvons faire, nous décidons d’aller visiter le centre historique de Quito. Et là, pour couronner le tout, nous nous faisons asperger de « moutarde ». Le truc le plus courant pour voler les voyageurs : quelqu’un vous asperge d’un liquide qui a l’apparence de la moutarde, mais qui sent affreusement mauvais. Lorsque vous vous en rendez compte, un autre larron vient vous aider à vous nettoyer, pendant que le premier vous vole vos affaires. C’est hyper connu, et tout le monde sait que cela se fait. Mais par chance, nous avons eu affaire à un amateur, qui agissait seul, et qui utilisait un produit qui ne sentait pas si mauvais, ce qui fait que nous ne nous en sommes pas rendus compte immédiatement. Nous ne nous sommes donc rien fait voler, mais on se retrouve avec des fringues tachées qui puent ! Franchement, le centre historique de Quito a beau être bien joli, cela ne vaut pas tous ces désagréments…
Finalement, nous rentrons à notre auberge pour voir que notre virement Western Union a finalement pu être fait (merci les copains…). C’est donc soulagés que nous allons fêter cela au pub irlandais du coin. Nous allons pouvoir terminer la semaine sereinement. Demain, direction le plus grand marché d’Équateur. Et après, on va se poser les fesses à la plage !