Nous sommes de retour de notre fameux trek de 2 jours dans le canyon de Colca, qui finalement nous a pris 3 jours, pour des raisons climatiques. C’est la saison des pluies, alors cela complique pas mal les choses… Nous sommes arrivés à Chivay sans problème, après être partis à 5 h du mat. Une fois sur place, nous avons la chance de tomber sur le dernier (et seul) bus de la journée pour Cabanaconde, d’où nous devons partir pour le trek. Nous grimpons donc dans le bus, sans avoir manqué auparavant d’avoir acheté le fameux boleto turistico, le billet d’entrée pour visiter les sites du canyon (un joli 70 soles par personne tout de même), et nous voila partis… pour 20 minutes de trajet. Nous nous arrêtons rapidement, bloqués : la route est coupée. Il y a eu un glissement de terrain ce matin à cause de la pluie, impossible de passer ! Retour à Chivay. Après réflexion, nous décidons de rester dans le petit village et d’attendre le lendemain pour tenter le canyon, car la route a plus de chances d’être réparée. Il y a bien des possibilités de routes alternatives, mais on nous le déconseille car trop dangereux. Pour un prix exorbitant en plus, car il faut faire appel à un taxi ou à un transport privé. Alors on choisit de se la couler douce. On se trouve un petit hôtel et on file aux thermes du village, à 30 minutes de là à pied. Et là, le pied. On passe un super moment dans les bains à 39 degrés, dans 4 piscines différentes, la détente totale ! Et sous l’averse de grêle dans la piscine à 40 degrés, c’est tout une expérience !




Après une bonne baignade, nous rentrons à l’hôtel sous une pluie battante, et donc sans lumière, car l’orage a provoqué une coupure d’électricité. Nous nous mettons donc en quête d’un resto, et choisissons d’aller en face, au plus près. Nous mangeons dans le noir, a la bougie, puis rentrons nous coucher, dans l’espoir que les choses se seront améliorées demain.
Nous sommes donc demain, toujours pas d’électricité, il est 6 h, et nous nous dirigeons vers la gare routière. En arrivant là-bas, toujours pas de bus, l’éboulement n’est pas réglé, la route est toujours coupée. Après délibérations, nous prenons un bus qui accepte de nous amener à l’endroit de l’éboulement. De là, on traverse à pied : c’est vraiment impressionnant ! La route n’existe plus, tout a été détourné, les roches ont été emportées… Une fois de l’autre côté, et bien, on attend… Il devait y avoir des transports de l’autre côté, mais finalement, rien. Alors nous sommes patients et déjeunons sur le bord de la route. Finalement, un homme se débrouille pour faire venir un mini-bus qui peut emmener 15 personnes. Nous payons un peu plus cher, mais finalement, nous arrivons à notre point de chute. Nous voila donc partis pour le trek de 2 jours, un jour de descente (980 m), un jour de montée le lendemain (1 000 m). Les paysages sont tout simplement exceptionnels ! C’est magnifique, tout vert en raison de la pluie, mais enneigé en haut. Dans le fond, on voit les petits villages, les cascades, la rivière Colca, et l’oasis où nous comptons dormir ce soir, après 6 h de marche. La marche se passe sans aucun problème, nous nous arrêtons dans un petit village pour pique-niquer et arrivons à l’oasis en fin de journée, juste à temps pour profiter de la piscine, un peu fraîche, mais bien agréable après la marche de la journée. Nous allons nous coucher après un bon repas, bien contents de trouver un lit, et nous endormons dans les petits bungalows au son de la pluie qui a repris de plus belle pour la nuit.






Debout à 4 h du matin, nous nous mettons en marche pour la remontée. Et effectivement, ça monte ! Nous faisons une petite pause déjeuner en route, et arrivons à 9 h en haut, bien contents. La vue en chemin est magnifique, tout comme l’arrivée au village de Cabanaconde dans les champs de maïs et les cultures en terrasse. Le retour se fait plus mouvementé que prévu, nous pensions prendre un thé tranquillement au village, mais non, il y a eu un autre éboulement et les bus ne veulent plus venir du village de Chivay. Alors comme il y a un bus sur la place et que c’est le seul que nous sommes certains de pouvoir prendre aujourd’hui. Nous n’hésitons pas et le prenons, et nous faisons le trajet de 2 h debout, écrasés les uns contre les autres ! En chemin, nous repassons par le lieu de l’éboulement, et effectivement, cela s’est de nouveau effondré. Le trou est impressionnant. La route s’est écroulée. Nous passons tout de même et arrivons à Chivay, où on nous apprend qu’il n’y a plus de bus pour retourner à Arequipa. Ils sont tous pleins ! Finalement, ils en rajoutent un pour 18 h, nous prenons les dernières places.
Nous arrivons à Arequipa a 22 h, après un trajet interminable, sous la pluie. La nuit va être réparatrice !