5 h 45 au lieu de 5 h, nous sommes debout ! La journée va être bien remplie. Avec la voiture de location, nous nous rendons à la plage sur laquelle nous n’avons pas pu aller hier.

Nous y arrivons au bout d’une petite heure et pouvons assister au spectacle. Trois baleines sont là, tout près. Elles soufflent et crachent juste devant nous. C’est vraiment magique ! Nous les observons quelques temps tout en prenant le petit déjeuner, puis nous partons pour la péninsule de Valdés. Après un court arrêt au centre d’information, nous roulons vers Puerto Pirámides, le village d’où partent les tours en bateau. L’agence n’est pas ouverte, alors on prend un café pour patienter.

À l’heure du rendez-vous, nous embarquons dans un zodiac. Nous ne sommes pas très nombreux, une trentaine, alors l’agence a changé la taille du bateau. Ça s’annonce bien ! Nous partons pour un tour d’un peu plus d’une heure dans la baie. À peine avons-nous quitté le port que nous voyons deux baleines, la mère et son petit. En fait, la péninsule de Valdés est inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO. C’est un lieu privilégié pour observer la faune protégée, notamment les baleines franches australes, qui viennent ici se reproduire et élever leurs petits du mois de juin à la mi-décembre. On voit donc énormément de baleines par deux : la mère et le petit. Ces baleines mesurent 12 m en moyenne et pèsent plus de 27 tonnes. Elles sont protégées depuis plus d’un demi-siècle et viennent ici en grand nombre pour la tranquillité. Et effectivement, quand on dit en grand nombre, on ne ment pas. Il ne nous faut pas longtemps pour en voir plusieurs, seules ou accompagnées, de très près. Nous avons même droit au spectacle magnifique de la queue hors de l’eau. Le guide nous explique que les baleines font cela pour se détendre et s’étirer l’abdomen. C’est vraiment un moment très émouvant, que nous attendions depuis longtemps. Les photos parlent d’elles-mêmes…


Petite parenthèse sur la façon dont est menée l’observation des baleines ici. Nous avons été agréablement surpris par la manière dont cette forme de tourisme est gérée. C’est très professionnel et on fait en sorte de déranger les animaux le moins possible. En tout cas, c’est ce que nous avons ressenti avec l’entreprise qui nous a emmenés. Les bateaux coupent le moteur dès qu’ils sont à 100 m des baleines. Ainsi, elles peuvent se déplacer comme elles veulent sans être trop gênées. Elles s’approchent d’ailleurs plus facilement des bateaux, qui ne font pas de bruit, ce qui permet également aux touristes de mieux les observer. Finalement, tout le monde y gagne. Aussi, nous étions seuls à observer les cétacés. Les bateaux vont à des endroits différents, ce qui fait qu’on n’a pas l’impression d’être dans un zoo ou un cirque avec 5 bateaux autour d’un seul animal. D’un autre côté, cela est possible en raison du grand nombre de baleines dans cette zone. Il y en a tellement que les bateaux peuvent aller n’importe où, les touristes sont certains d’en voir. Mais quand même, nous voulions souligner que nous avions bien apprécié l’approche de la chose, et que, bien sûr, on dérange toujours les animaux en faisant ce genre de tourisme, mais là, cela nous a semblé très professionnel et nous avons eu l’impression que l’on essayait vraiment de déranger le moins possible.
Après ce pur moment de bonheur, on reprend la voiture pour nous rendre aux différents points de vue de la péninsule. Le lieu étant protégé, il est interdit de s’arrêter ou de se promener sur les routes et en dehors des secteurs d’observation bien définis. On fait donc un certain nombre de kilomètres entre chaque point, et nous y arrêtons. En route, nous voyons des lions de mer, des guanacos, des moutons, des chevaux, des ñandus, une araignée assez énorme (les gars l’ont vu traverser la route, c’est dire la taille qu’elle avait…), des lièvres de Patagonie, et des flamands rose dans une petite lagune. Pas mal pour une première journée ! Nous arrivons sur la côte est de la péninsule, où nous pouvons observer quelques pingouins de Magellan et des éléphants de mer. Nous faisons une petite balade sur un sentier aménagé. Les paysages sont magnifiques.
Après avoir bien profité, nous reprenons la route du retour, car il commence à se faire tard. Nous devons rendre la voiture et faire quelques courses pour la parrilla du soir.


On ramène la voiture, enfin, non, on rentre au camping en voiture, et le gars de l’agence vient la rechercher (royal), et on prépare le repas. Au menu : bife de chorizo et saucisse, avec pommes de terre et aubergines au barbecue, façon Thierry. On arrose ça d’un bon petit vin de Mendoza. Et bien, on a bien mangé ! On va tous se coucher, très contents de cette belle journée.