Rio De Janeiro

Nous voilà donc à Rio de Janeiro.

Premier constat : il fait chaud. Autour de 30 degrés, et c’est assez humide. Ça change de Vancouver, mais ça fait vraiment du bien. Nous sommes contents de pouvoir enfiler un short (enfin, retirer les jambes de nos pantalons) et de mettre des sandales.
Deuxième constat : on ne comprend rien. Du coup, nous avons droit à notre première arnaque. Pas bien méchante, de quelques centavos, mais quand même. Tout ça pour dire que non, le portugais n’est pas inné. Ça semble bien simple sur le papier, mais à l’oral, c’est une autre paire de manches…
Troisième constat : les transports en commun sont hyper mal organisés. Ils ne le sont pas du tout, en fait. Pas vraiment d’arrêt, les gens font signe au chauffeur de bus depuis le bord de la route, n’importe où, et le chauffeur s’arrête. Pas de plan des lignes de bus, non plus. Il faut savoir où l’on va pour savoir quel bus prendre, car on ne peut se fier qu’à la destination inscrite sur le bus. Impossible de savoir quel itinéraire on va emprunter. Enfin, pas d’horaires, mais ça, finalement, c’est bien dérisoire. L’explication de cette désorganisation semble venir du fait qu’il n’existe pas à Rio d’organisme public, semi-privé responsable des transports en commun. Tous les bus sont privés, et les compagnies sont nombreuses. Résultat : impossible de s’entendre. Par contre, il y a un métro. Deux lignes qui suivent quasiment le même itinéraire, prolongées par endroits de métrobus, des bus qui relient directement un point à la station de métro qui lui est propre. Ça, c’est organisé, le métro fonctionne comme tous les métros du monde et le bus a des horaires. Mais bon, le trajet est assez restreint…

Une fois qu’on a compris, ça, on est prêt pour la grande aventure : se déplacer dans Rio. Nous commençons par faire un petit tour dans le centre historique de Rio. On y trouve quelques beaux bâtiments, notamment le théâtre. Ensuite, direction Lapa, un quartier qui nous a été conseillé pour une oeuvre unique : l’escalier Selaron. L’artiste est Chilien, et a choisi, en l’honneur du peuple brésilien, de recouvrir cet escalier de carreaux de faïence. Il les remplace de temps en temps, de manière à ce que son oeuvre se poursuive sans cesse. Les carreaux viennent du monde entier : vous pouvez lui en envoyer. Vous recevrez un certificat de l’artiste indiquant qu’ils ont bien été reçus, accompagné d’une photo.

Nous allons ensuite chercher l’aide de l’« office de tourisme » (un minuscule guichet dans un bâtiment administratif). Le monsieur nous a beaucoup aidés en nous donnant un mini guide de Rio avec, en dernière page, une liste des bus et leurs destinations. Ça nous a changé la vie… Du coup, on est prêt. Après avoir fait un petit tour dans le centre historique de la ville, direction, le Corcovado, mont du Christ rédempteur. C’était LE truc que nous voulions voir à Rio. Donc on trouve notre bus, on descend à la gare du train qui monte jusqu’au Christ. On achète le billet et hop. Petite montée d’une demi-heure dans la végétation d’ici : c’est dépaysant. Puis nous y arrivons, enfin !
La vue est bien sûr époustouflante. C’est vraiment impressionnant de voir la ville d’en haut dans son ensemble. On discerne parfaitement les différents quartiers, et cela permet également de voir des choses que l’on n’aurait pas pu voir autrement. Quant au Christ, eh bien, il est bien là, comme on l’imaginait. Les bras grands ouverts, il veille sur la baie de Rio. Tout simplement impressionnant.

Nous redescendons ensuite pour nous rendre au Pain de sucre, la deuxième grande attraction de la ville. Il s’agit de deux montagnes auxquelles on accède par deux téléphériques, pour arriver à une altitude de 396 mètres. La vue est censée être exceptionnelle et donne de l’autre côté de la ville, soit vers les montagnes. Nous choisissons de ne pas prendre les téléphériques (trop cher, trop rempli de monde, etc.) et allons nous promener dans le quartier avoisinant : Urca. C’est vraiment joli, la vue sur les montagnes est magnifique. C’est un petit quartier résidentiel, avec de grandes maisons et beaucoup de végétation. Il ne faut pas longtemps pour se rendre compte que c’est une partie aisée de la ville. Après un petit arrêt pour profiter du paysage, nous repartons vers Leblon, où vit Caio, notre hôte couchsurfer.

Petite pause pour un suco (jus de fruit). C’est l’une des découvertes que nous avons faites au Brésil, et nous sommes fans. Ils ont des jus de fruits inconnus, dont on ne peut pas traduire le nom tellement ils sont inexistants chez nous. Stéphane a goûté l’açai la veille. C’est un fruit de palmier de l’Amazonie, mauve, presque noir, très sucré. Il se boit en jus ou se mange en espèce de compote, à la cuiller. C’est un peu granuleux. Vraiment très bon. Ils le font venir congelé d’Amazonie, on ne peut donc pas voir à quoi cela ressemble. Quant à moi, j’avais goûté le jus de cajou, le fruit sur lequel pousse la noix de cajou. Pas évident d’en décrire le goût, mais c’était sucré et super bon. Du coup, on retente l’expérience aujourd’hui. Stéphane prend un jus de goyave et moi un jus d’abacate (avocat) avec du lait. On nous a expliqué que les Brésiliens étaient les seuls à considérer l’avocat comme un fruit. Ils en mangent au petit déjeuner, écrasé et mélangé avec du sucre. En jus, ils le mélangent (ou pas) à du lait, ce qui donne une mixture super onctueuse et sucrée. Un délice ! Vivement le prochain, on a hâte de faire de nouvelles expériences.

La journée se termine sur la plage, au coucher du soleil. On regarde quelques surfers qui tentent d’attraper la vague. La brume monte de la mer et recouvre tout doucement la plage, c’est un spectacle étonnant. Nous décidons de rentrer, il est 18 h, et il fait nuit.

Nous passons la soirée à préparer la journée de demain. Nous partons pour Sao Paulo. Nous allons essayer de prendre un bus vers 10 h, histoire d’arriver dans la grande ville avant la tombée de la nuit.


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