Techniquement, c’est encore l’été. Mais ici, ça fait déjà un petit bout de temps que les arbres on commencé à jaunir et qu’il gèle la nuit. Alors pour profiter des dernières belles journée avant la nuit perpétuelle (oui, j’aime dramatiser), nous sommes allés nous dégourdir les jambes, une fois fin août et la semaine dernière. Il faut tout de même dire que nous finissions l’été et la saison de randonnée frustrés par une aventure avortée pour cause de mauvais temps : nous devions faire le Chilkoot Trail, la route empruntée par les chercheurs d’or pendant la ruée vers l’or, aujourd’hui un sentier bien connu et aménagé. Malheureusement, nous avons été forcés de déclarer forfait : il pleuvait des cordes et les prévisions météo pour les trois jours (oui, c’est 53 km) n’étaient vraiment pas encourageantes. Le douanier américain s’est même moqué de nous quand nous lui avons dit pourquoi nous allions aux États-Unis (le départ du sentier se trouve en Alaska). Ce n’est que partie remise. Nous retenterons notre chance en 2020.
Pour compenser – bien que compenser ça, ce n’est pas facile – nous avons choisi le mont White, au sud de Whitehorse. Absolument rien de comparable : 9 km aller-retour, mais ça ne fait que monter (bon, faut quand même redescendre, ça va de soi). Cette marche fait partie des « incontournables » de la région. Nous la remettions toujours à plus tard, parce que c’est quand même loin pour si peu de distance de marche. Mais cette fois, n’ayant rien de mieux à faire, nous nous sommes décidés. Nous avons bien transpiré, la pente était abrupte. Nous sommes rapidement arrivés au sommet et avons pris le temps de profiter de la vue en pique-niquant. C’était bien joli, mais pas exceptionnel, toutefois. Au moins, on peut dire qu’on l’a faite, nous n’avons donc pas de regrets.



La semaine dernière, par contre, nous avons choisi une randonnée beaucoup moins abrupte, mais plus longue : 19 km aller-retour. Que nous n’avons pas vu passer tant les vues étaient variées, les couleurs incroyables, et les canneberges… nombreuses. Le chemin montait progressivement sur une route bordée de concessions (l’exploitation de placer a toujours cours à cet endroit) et de terrains de piégeage jusqu’à un sommet à 1586 m d’altitude du haut duquel la vue était imprenable. Et la surprise (qui n’en était pas vraiment une, puisque c’est la saison) a été la quantité de canneberges sur le chemin. Nous nous sommes bien arrêtés deux heures pour en cueillir et sommes revenus avec une belle récolte. Y a plus qu’à pâtisser, maintenant!




Deux belles petites sorties qui nous emmènent tout doucement vers l’hiver, parce que oui, c’est déjà à cela que l’on pense ici. Mais l’hiver a ses bons côtés, et nous nous voyons déjà bien au chaud au coin du feu à contempler les sommets enneigés depuis notre salon. Et finalement, hé bien, on est quand même pressés.