Fin de semaine dans les Rocheuses

Et bien voilà, depuis le temps que nous attendons ce moment, nous avons enfin eu l’occasion d’aller profiter des Rocheuses, et ce, pendant plus d’un après-midi. Quelle chance, en plus, de pouvoir partager ces bons moments avec nos amis Clem et Manu. Puisqu’ils sont encore dans le coin, nous avions décidé d’aller passer le week-end avec eux. Au programme, retrouvailles le vendredi soir, nuit au camping de Lake Louise, départ samedi matin pour la Icefields parkway, ou Promenade des glaciers (http://www.icefieldsparkway.ca), arrêt au milieu de cette route pour la nuit, à proximité du champ de glace Colombia, départ dimanche matin pour Jasper, avec divers arrêts en route, nuit à Jasper, puis retour pour nous vers Calgary lundi dans la journée. Beau programme ! Seulement, les choses ne se passent pas toujours comme prévu, hi hi. Nous partons sans problème vendredi soir et nous rendons jusqu’à l’entrée du parc de Banff. Jusqu’ici tout va bien. Seulement, à partir de Canmore, on est au cul-à-cul, jusqu’à la guérite du parc. Nous savions que le parc drainait du monde, mais à ce point-là… Eh bien en fait, il y a un problème. La police filtre les entrées dans le parc. En gros, nous pouvons aller jusqu’à Banff, en 1 h 30 (nous sommes à 5 km), ou nous devons attendre : il y a eu un glissement de terrain à cause de la pluie et la route est coupée. Cela nous rappelle des souvenirs… mais nous n’aurions pas pensé vivre cela au Canada. Nous décidons de faire demi-tour et d’aller au Mac Do pour utiliser le wi-fi et trouver le numéro de Clem et Manu, que nous n’avons bien sûr pas pris avec nous. Bon, le wi-fi ne fonctionne pas, impossible de rentrer dans les contacts sur gmail, bref, pas de numéro, nous ne pouvons pas les prévenir. Nous décidons d’aller passer le temps au resto et nous trouvons une terrasse où nous prenons une bonne bière, accompagnée d’un burger pour moi et d’un fish and chips pour Steph ; un bon repas gras, mais ça faisait longtemps ! Et puis il faut bien se réconforter, hein. Nous avions prévu burgers au BBQ, ce soir, autant dire que nous sommes un peu déçus de devoir manger seuls. Une fois le repas terminé, nous retentons notre chance pour entrer dans le parc : cette fois, on ne nous laisse même pas entrer jusqu’à Banff.

La pluie a repris, il y en a encore au moins pour 5 heures pour dégager la route. Il est 21 h passées, nous décidons de rester à Canmore pour la nuit. Nous trouvons donc un camping : le pire du coin, sûrement. Les canalisations des égouts fuient sur les emplacements, autant vous dire que cela sent bon, et les sanitaires sont vraiment dégueu, pas de risque que nous les utilisions. Et tout cela pour la modique somme de 30 $, waouh, y en a qui n’ont vraiment aucun scrupule ! Grâce à un léger larcin bien volontaire, nous nous en sortons pour 20 $, déjà bien trop à notre goût, et nous nous couchons vite, car avec la pluie, les moustiques sont de sortie. Pas mal voraces, les bétails. Pour une première rencontre, ils nous font bien sentir leur présence. Nous nous endormons donc assez tôt, mais découvrons bien vite une autre joie de la transcanadienne : la voie ferrée. Toute trace de civilisation se trouve à proximité de cette dernière. Le problème, c’est que les trains de marchandise, ici, ils sont longs, très longs. Et surtout, il font un raffut du diable. Autant vous dire que nous n’avons pas eu un sommeil très réparateur cette nuit-là. Et même, la première fois que l’on se fait réveiller par ça, ça fait peur, on se demande ce qui nous arrive. Mais nous avons survécu et à 6 h, nous sommes sur le pied de guerre. Après un rapide passage au Mac Do (pas pour Internet, cette fois, mais pour un café), nous reprenons la route vers le parc, qui est ouvert !!! Ils ont bossé toute la nuit et ont rouvert la route sur les coups des 2 h du mat’. Nous voilà donc enfin dans le parc : direction Lake Louise !

Nous rejoignons les copains sur leur emplacement de camping à 7 h 30. Les pauvres se sont inquiétés de ne pas avoir de nos nouvelles, et ont mangé des pâtes à 23 h, comme des malheureux… Nous nous rattraperons ce soir pour nous faire pardonner. En attendant, après un bon petit déjeuner, nous partons pour la Icefields parkway. Il fait gris et il bruine, mais le temps devrait se lever. En tout cas, cela ne nous empêche pas de profiter des paysages magnifiques que nous croisons en chemin. Cette route est tout simplement exceptionnelle. À chaque virage, nous découvrons un nouveau glacier, un lac, un pic enneigé, une chute d’eau. Nous en prenons plein les yeux. Nous avons même la chance de croiser un ami poilu, tellement occupé à se goinfrer que la foule qui l’entourait de lui a fait aucun effet.
Nous nous arrêtons juste avant le champ de glace Columbia, que nous irons voir demain, mais en attendant, nous allons marcher un peu après avoir pris notre emplacement au camping. Le temps s’est dégagé, et nous avançons un peu sur le Wilcox pass, duquel nous avons une vue splendide sur le fameux champ de glace et le glacier Athabasca. C’est vraiment beau, mais nous sommes en plein vent à flanc de montagne, et ça souffle. Nous décidons donc de rebrousser chemin et d’aller prendre notre revanche pour hier : nous allumons le feu dès notre retour et passons une très bonne soirée. Comme d’habitude, merci cuistot pour les bons burgers ! Miam !

Le lendemain, nous quittons le camping et allons voir ce champ de glace de plus près. En fait, ce que l’on voit surtout, c’est le glacier Athabasca. Et la moraine, qui montre bien l’importance qu’avait le glacier auparavant. Des panneaux sur le bord du chemin nous donnent une idée de la vitesse à laquelle le glacier a reculé… Nous poursuivons ensuite notre route sur la promenade des glaciers et profitons aujourd’hui encore de points de vue exceptionnels, sous un beau soleil cette fois. Il fait même plutôt chaud : nous sommes au-dessus des 20 degrés ! Nous nous arrêtons en chemin pour pique-niquer aux chutes Athabasca, puis au mont Edith Cavell, où une toute petite balade nous amène au pied d’un superbe glacier et d’un glacier suspendu, au bord d’un lac, lui même sur fond de glacier, bref, il y a des glaciers partout, c’est absolument superbe. Les couleurs sont sublimes, c’est vraiment magique. On se croirait presque repartis en Amérique du Sud.

Nous reprenons la route avec ces belles images dans la tête et atteignons Jasper. Nous dépassons la ville pour aller nous installer au camping, et là, l’horreur commence. Nous pouvons bien en rigoler maintenant, mais nous avons passé une assez mauvaise soirée, à cause des moustiques. Nous le savons à présent, les moustiques dans les Rocheuses, c’est la cata ! Il n’y a rien eu à faire : malgré la crème, les vêtements longs (et clairs, pour certains), le répulsif pour vêtements, les capuches, ils sont partout, par nuées. Ils piquent à travers toutes les couches, se faufilent sous les capuches, viennent atterrir sur la viande. Autant dire que le bon barbecue n’a pas été autant apprécié ce soir, et nous sommes vite rentrés chacun dans nos pénates. Il faut être préparé pour venir dans les parcs des Rocheuses. Vous êtes donc prévenus ! Le Québec, c’était déjà quelque chose, mais là, nous avons atteint des sommets. Au réveil, lundi, 7 h, ils sont là. Nous les voyons collés à la moustiquaire de notre tente : ils attendent les proies. Nous avons vite fait de lever le camp et de filer vers Jasper pour déjeuner. On se dit qu’en ville, il y en aura sûrement moins. Et bien nous nous trompons. Après une brève tentative d’installation dans un parc, qui a l’air bien accueillant, nous remballons tout et allons déjeuner dans le van, à l’abri. Nous nous tenons vite chaud, mais au moins, c’est convivial, et nous passons ainsi notre deuxième repas à ne parler que des moustiques ! La météo a décidé elle aussi de faire des siennes, et un gros orage se lève. Nous décidons tout de même d’aller jusqu’au lac Maligne. En chemin, il pleut des cordes, mais la route encore une fois est magnifique : les lacs turquoise et les rivière émeraude se succèdent. On ne s’en lasse pas. Nous arrivons au lac, très joli, mais sans le soleil, un peu plus terne que ce que nous avions imaginé. La pluie avait cessé, mais maintenant, c’est la grêle qui nous tombe dessus. La petite marche que nous avions prévue est donc interrompue, et nous repartons pour Jasper. Après un pique-nique dans le van (on y prend goût), nous nous séparons (snif). Les uns vont chercher un camping sans moustiques pour la nuit, les autres repartent pour la grande ville. En conclusion, plein de choses magnifiques dont nous avons eu un avant-goût à explorer. Il nous faudra beaucoup de temps pour apprécier chaque endroit et en profiter vraiment. En tout cas, merci les amis d’avoir partagé cela avec nous. On a passé un super week-end et on espère vous recroiser bientôt. En attendant, bonne route, profitez-en ! Beaucoup de belles choses vous attendent encore.
Quant à nous, nous sommes rentrés sous le soleil à Calgary, et avons retrouvé notre chat affamé (en tout cas, c’est ce qu’il a essayé de nous faire croire), et un jardin en pleine forme. Il a dû faire beau ! La preuve en images. Nicolas le jardinier a bien travaillé et nous avons hâte de goûter notre production.

Et le week-end prochain, c’est une nouvelle découverte qui nous attend, avec le festival folk de Calgary. Nous avons acheté les places en avril pour ces 4 jours de musique en plein air. Espérons que nous ne serons pas déçus ! (http://www.calgaryfolkfest.com)


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