Let’s go to Juneau

Étant toujours en phase de découverte de notre région, et en particulier de l’Alaska, nous avons décidé de profiter d’une « promotion » pour un aller-retour Skagway-Juneau en catamaran. Une entreprise touristique de la région offrait le voyage au prix américain, en dollars canadien (je ne sais pas si je suis claire, là). En gros, on a payé 300 $ canadiens pour un truc qui coûte normalement 300 $ américains. Au programme : aller-retour par la mer avec observation de la faune en route et petites histoires racontées par le conducteur du navire, et quartier libre à Juneau pendant quatre heures. Ça faisait un peu sortie scolaire, mais on s’est dit que pour une première expérience de la capitale du 49e état des États-Unis, ça ferait l’affaire.

Le samedi 16 juin, nous voilà donc partis pour Skagway, l’idée étant d’aller se promener et de voir à quoi ressemble le petit port à la saison touristique, et d’aller camper pour être sur place le lendemain matin : départ à 8 h!

On le sait : en Alaska, il pleut! Nous n’avons donc pas été vraiment étonnés de nous retrouver sous de grosses gouttes d’eau en arrivant. Alors pour se promener, pas de problème, ça ne gène pas trop. Par contre, pour camper, c’est plus embêtant. Surtout quand on a décidé de laisser M. Leblanc à la maison parce qu’on est pas encore bien sûr qu’il fera la route sans soucis. Résultat : camping en tente sous une pluie battante. Pas drôle…

Nous nous attendions à nous retrouver dans une petite ville assaillie de touristes. On y a vraiment cru en voyant les deux bateaux de croisière amarrés. Et bien étonnement, c’était plutôt tranquille. On n’a pas croisé grand monde, en fait, et nous n’avons pas trouvé cela si différent de l’hiver. Surtout que, comme il pleuvait, nous comptions bien pouvoir passer la soirée à l’abri. Nous avons effectivement trouvé refuge à la microbrasserie locale, le temps de manger. Mais une fois sortis : plus rien. La ville morte, tout ferme à 20 h! N’ayant plus rien à faire, nous nous sommes retrouvés dans la tente plus tôt que prévu, et comme là encore, il n’y avait rien à faire, et bien, nous nous sommes couchés. Aucun risque d’être en retard le lendemain matin. Nous avons tout de même demandé au café s’il était normal que la ville soit si calme. On nous a répondu que comme il n’y avait eu que deux bateaux, c’était plutôt tranquille…

Le 17 juin, nous nous présentons au port à l’heure et embarquons pour Juneau, préparés à nous faire tremper toute la journée. La traversée est longue (3 h), mais magnifique. Nous avons eu l’occasion de voir de nombreux aigles, phoques et otaries. Et même deux ou trois baleines! Et deux très beaux glaciers. Mais nous n’avons pu en profiter qu’à moitié, la partie supérieure étant cachée sous les nuages (à l’aller, en tout cas).

Nous sommes ensuite arrivés à destination, ou quatre beaux navires nous ont accueillis. Et là, c’était agité. Le port grouille de touristes et tout ce qui se trouve aux alentours leur est destiné, des magasins de souvenirs aux restaurants de poisson, en passant par les saloons (et oui, Juneau, c’est aussi la Ruée vers l’or!). Après un rapide passage (obligé) dans ce quartier, nous avons eu vite fait de nous éloigner pour aller découvrir l’arrière du décor. La ville est à flan de montagne, donc ça grimpe. On y a retrouvé un petit air de Valparaiso. En haut, les maisons « ancestrales » se succèdent. Et comme c’est très très humide, c’est aussi très vert, et très fleuri. En redescendant, petit coup d’œil au capitole, puis recherche d’un resto végétarien et pas touristique (pas facile) histoire de de ne pas mourir de faim. Et c’est déjà l’heure du départ. On retourne au port et on reprend le bateau. Et tout ça sans pluie. Incroyable! Trois heures plus tard, arrivée à Skagway où on reprend la route pour Whitehorse. Après avoir croisé quelques ours, nous arrivons sous un magnifique soleil de minuit. Juste pour nous rappeler que nous vivons dans le magnifique Nord canadien.

Alors Juneau, c’est beau. Mais ce sont surtout les randonnées qui nous pousseront à y retourner. Il y en a des tonnes, il nous faudra du temps pour aller explorer la région. Et nous avons hâte!


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