Nous partons pour le Klondike. À notre façon, nous devenons orpailleurs, toujours à la recherche du plus beau, du plus dépaysant, du plus excitant. C’est donc à Whitehorse que nous avons atterri cette fois. Toujours dans le Grand Nord, mais à l’ouest. Coincés entre la montagne et la mer. Ça, on ne l’avait pas encore fait. D’autres possibilités encore, dont nous sommes impatients de profiter.
Mais reprenons où nous vous avions laissés : nous avons donc quitté Yellowknife en début d’année (meilleurs vœux à tous, d’ailleurs). J’ai commencé à travailler pour le gouvernement du Yukon le 15 janvier et je suis arrivée en terre promise le 13. Stéphane est resté à Yellowknife et m’a rejointe le 1er février. Entre temps, j’étais en collocation chez une collègue et je découvrais la ville.


De son côté, il a dû gérer tous les côtés pas cool : le déménagement. Vendre les trucs en trop (si si, on en a encore…), faire les cartons, s’occuper des déménageurs. Un appartement nous attendait ici, que nous avions trouvé avant notre départ, mais il est en construction, donc il n’était pas prêt à nous recevoir immédiatement. Il a fallu composer avec tout ça. À son arrivée (et celle de Kroutchouk qui, il faut le savoir, a pris l’avion – ce chat a maintenant testé tous les moyens de transport possibles), nous avons passé une semaine en Airbnb chez Jane, le temps que notre appartement soit prêt. Il y avait Internet (Stéphane pouvait travailler), et elle acceptait les animaux. Et on a profité du feu de bois. Par -30 oC, un vrai bonheur!



Nous avons ensuite emménagé (ou plutôt transporté nos valises, nos matelas, le chat et les ordis) dans notre nouvel appartement vide (les déménageurs ne sont arrivés que deux jours plus tard). Puisque tout le monde a fait en sorte de nous faire entrer le plus vite possible dans le logement, tout n’était pas forcément terminé : les ouvriers sont toujours sur le palier, il n’y pas d’interphone, pas de boîte aux lettres mais surtout… pas d’Internet. Ça fait peut-être un peu geek mononeurone de parler de ça tout le temps, mais quand on travaille de la maison et qu’on en dépend, disons que ça prend une grande place dans la vie. Et là, on n’aurait jamais pu imaginer ça : le bâtiment étant encore en construction, il n’est pas raccordé au réseau de télécommunications de la ville. Il a fallu se battre avec la proprio, le constructeur et le fournisseur d’accès pour obtenir notre connexion. Et Stéphane connaît maintenant la bibliothèque municipale comme sa poche. Mais ça y est maintenant, à part quelques détails encore à régler, nous pouvons dire que nous sommes installés. Et on est bien chez nous!



Un mois et demi après mon arrivée, tout s’est passé très vite. Les démarches ont pris beaucoup de place et nous ont bien occupés. Nous n’avons pas réellement pu profiter encore de notre nouveau terrain de jeux. On profite de la vue, par contre et nous sommes contents de retrouver les sommets enneigés.
Ce vendredi était férié pour mon anniversaire la fête du Patrimoine, et c’était l’occasion pour les Yukonnais de s’amuser dans le froid. Le thème, très étonnant : la ruée vers l’or. Alors tout le monde est habillé plus ou moins comme à l’époque. Les filles portent des robes de cancan (sur les pantalons de ski, la classe!), les gars sont plutôt en habits de trappeurs, ou en short (pas rapport, mais c’est pas grave). Au programme, spectacles et concours ridicules : comprenez lancer de troncs, de haches, et même de tronçonneuses, course de remplissage de sacs de farine, course avec son partenaire sur le dos, concours d’aboiements de chiens… Bref, encore un truc fucké bien canadien!



Bon, et quand même, c’était mon anniversaire, alors on a fêté ça : repas végane maison (vous avez l’habitude maintenant) sain, original, et surtout succulent!
Ça ne vous met pas l’eau à la bouche?



Voilà nos quelques premières semaines agitées dans ce nouveau territoire. Pas très palpitant encore, mais ça va changer. Bientôt, il y aura trop à raconter!