Dimanche dernier était ensoleillé. Nous avions besoin de nous dégourdir les jambes. Nous nous sommes dit que nous allions aller randonner dans les Kananaskis, pour changer. On nous avait parlé d’une marche pas difficile vers un ancien glacier, il y a quelque temps. Nous sommes donc partis à la découverte du glacier Old goat.
Ahhhh, quel plaisir de retrouver c’t’ostie de route de gravelle juste derrière chez nous, où les énormes pick-up roulent à tout blinde (parce qu’eux, ils s’en fichent des routes non asphaltées; ils sont équipés… mais pas nous!). C’est juste incroyable qu’à la sortie de Canmore, ils se soient dit : tiens, on va arrêter d’asphalter la route ici. C’est pourtant la route principale vers le parc provincial des Kananaskis, qui est tout de même assez vaste, et assez achalandé, merci! Allez comprendre. Bref, une fois arrivés au parking, on a oublié ce léger désagrément et avons entamé la marche d’un bon pas.
Bon, il faut bien le dire, les quatre premiers kilomètres (sur six, quand même…) étaient plutôt inintéressants. C’était mignonnet, mais sans plus. Dans le bois tout le temps, le long d’un petit ruisseau. Bon, rien d’exceptionnel. Par contre, le côté agréable du parc des Kananaskis, c’est que… ce n’est pas le parc de Banff! Alors à part les locaux, on ne croise pas vraiment de monde. Et du coup, ça fait du bien de pouvoir emprunter un sentier sans se croire sur une autoroute. On a bien croisé quelques personnes (et j’avoue que j’étais bien contente quand même, parce que je commençais à me dire que seuls dans le bois, comme ça, on pourrait bien se faire bouffer par un ours que personne ne le saurait…), mais rien à voir avec les bus complets qu’on peut trouver dans le parc voisin.


Toujours est-il qu’une fois la limite des arbres atteinte, nous nous sommes retrouvés dans un pierrier, avec devant nous une pente qui en disait long sur notre état à l’arrivée. Personnellement, je commençais vraiment à regretter d’avoir accepté de randonner là. Puis plus on montait, plus la vue était belle (c’est souvent le cas, n’est-ce pas!), et on a commencé à voir le lac Spray d’en haut, à se trouver entourés de sommets, et à se sentir seuls au monde. Juste quelques pikas sont venus nous faire la conversation, histoire de voir s’ils pouvaient récupérer une ou deux graines. Enfin, nous sommes arrivés au glacier. Même si on nous avait dit qu’il était vieux et qu’il n’en restait pas grand-chose, nous avons été enchantés de la vue. Franchement, le site n’a rien à envier à bien d’autres endroits, et nous avons été récompensés. Une fois au bout, nous nous sommes arrêtés pour manger un bout et profiter du spectacle, tant visuel que sonore. C’est vraiment très reposant d’écouter un glacier qui craque. Je serais restée là-bas des heures. Mais Stéphane n’est pas patient et après avoir joué un peu avec les cailloux, il nous a fallu penser à redescendre. Finalement, cette petite marche nous a charmés!
