Malheureusement, nous avons dû nous séparer de notre « bien-aimé » canot. En effet, nous nous trouvions face à un dilemme : nous ne pouvions pas le conserver dans notre futur nouveau logis. Il nous fallait donc trouver une solution : le garder sur le toit du van pendant l’été (et ne jamais rentrer le van au garage) et trouver une solution pour l’hiver, trouver un endroit où l’entreposer ailleurs (pas gratuitement, cela va sans dire), ou le revendre. Nous ne savions trop que choisir. Et aujourd’hui, le sort en a décidé pour nous!
Il faisait beau, chaud, le jour parfait pour aller pagayer, nous avions donc décidé d’aller faire un tour sur les lacs Vermilion, à Banff. Pas trop loin, c’était parfait. Nous arrivons donc et mettons le canot à l’eau, sans problème, si ce n’est que quand même, on avait presque oublié, mais… c’est lourd! Tout va très bien pendant la première demi-heure, jusqu’à ce que nous changions de direction et que nous nous trouvions avec un vent latéral qui refuse de nous laisser rejoindre la berge. Et là, on se souvient! Mais oui, la dernière fois, c’était déjà ça. Impossible de diriger cette saleté. L’embarcation est beaucoup trop lourde pour une seule personne. Je ne me compte pas puisque, quand je suis derrière, je ne sais pas diriger, et quand je suis devant, je n’ai pas la force physique suffisante pour faire avancer le canot ou le faire changer de cap. Bref, c’est Stéphane qui doit s’y coller. Alors là, voilà, c’était ça, de nouveau. Cette fois, j’avais pris soin de monter devant pour ne pas être responsable de la direction, car nous avions vu qu’il y avait du vent, et nous nous souvenions de la dernière expérience. Mais même avec Stéphane à cette place clé, impossible de sortir de cette espèce de recoin dans les roseaux.
Après au moins 30 minutes de galère, pendant lesquelles j’ai complètement aspergé Stéphane, nous avons failli nous renverser 2 fois, j’ai piqué une crise de nerfs, je me suis fait engueuler bien comme il faut, et nous avons pagayé à l’envers comme des débiles pour parvenir enfin à rejoindre le centre du lac et à tourner lentement. Et nous sommes enfin parvenus à rejoindre le ponton, en nage et les bras en feu. Ç’en était trop, la décision était prise : on le vend!!!
Sitôt dit, sitôt fait, on a mis une annonce sur Internet en rentrant. Le cachalot est parti en 20 minutes. Et les gens n’ont même pas négocié! Et là, je peux le dire, quel bonheur de le voir partir. Finies les contorsions pour le monter et le descendre du van, finies les crises de stress sur l’eau, et finie la muscu inutile, parce que franchement, après une après-midi comme ça, on aura mal aux bras, mais rien de plus. Et du coup, plus de questions à se poser pour l’entreposage, et ça, c’est une bonne chose de réglée! Mais sinon, on a quand même vu quelques belles choses cet après-midi, le temps que ça allait bien. La preuve :


Et comme malgré tout, on reste quand même un peu sur notre faim, l’aventure ne devrait pas s’arrêter là. On va réfléchir, mais pourquoi pas acheter un kayak, beaucoup plus léger, beaucoup plus manoeuvrable, beaucoup plus le fun? C’est une idée… mais on va voir, parce que du coup, c’est quand même aussi beaucoup plus cher!