Eh oui, l’automne est là, il est déjà bien installé, on pourrait même se croire en hiver selon les jours. En Alberta, l’été s’enfuit d’un seul coup et laisse la place au gel et au froid. Nous sommes restés longtemps sans donner de nouvelles, nous avons donc un peu de temps à rattraper.
Depuis le départ d’Anna et Pierre, nous avons été bien occupés. Par le travail, déjà. Rien de bien nouveau de ce côté-là. En tout cas pour moi, les choses se poursuivent, tout va bien, je ne chôme pas. Stéphane, de son côté, a vu son contrat renouvelé jusqu’en mars 2014. Il va en outre travailler, à compter du mois de novembre, une heure de plus par jour pour l’équipe pigistes de Lexi-tech à Moncton, c’est-à-dire que de 16 h à 17 h, tous les soirs, il passera de l’Ontario au Nouveau-Brunswick pour envoyer du travail aux traducteurs indépendants, autrement dit, à moi ! 🙂
Une corde de plus à son arc, donc, et nous espérons bien sûr que cela lui donnera un poids supplémentaire lorsqu’il s’agira de discuter contrat fin mars. On n’en est pas là, mais on croise les doigts. Tout va bien, donc, de ce côté-là !
Dans un autre registre, le début du mois d’octobre a été plutôt agité sur le plan de la santé pour moi, puisque j’ai passé 15 jours à l’hôpital à Calgary. Suite à l’accident que j’avais eu au Pérou en février 2012, j’étais toujours suivie en neurologie à Calgary, et j’ai appris fin août que j’étais épileptique. Il m’a fallu un certain temps pour accuser le coup, moi qui n’ai jamais été malade auparavant. J’avais demandé au médecin ce qui pouvait être fait pour préciser le diagnostic, et le traitement, par la même occasion, et il m’avait, suite à cela, inscrite à un programme dans le cadre duquel je devais rester en observation le temps nécessaire pour faire plusieurs crises d’épilepsie. Je devais être filmée et avoir des électrodes branchées sur le crâne en permanence, afin qu’ils puissent tout enregistrer et observer. On m’a donc appelée fin septembre pour me dire qu’une place était libre et je me suis rendue à l’hôpital Foothills pour une durée indéterminée.


Il aura fallu 15 jours et deux grosses crises pour qu’on me laisse partir. J’ai également passé une série d’examens. Mon séjour aura permis aux médecins d’établir de quelle zone de mon cerveau partent les crises, et de décider de me laisser le même traitement, au même dosage, pendant encore quelques temps, afin de voir s’il est efficace. Rendez-vous en janvier pour faire le point. Il n’y a donc rien d’alarmant dans tout cela, mais c’est surtout assez stressant, pour moi qui doit gérer l’idée que je suis malade (même si l’épilepsie est quelque chose de très courant, il faut tout de même accuser le coup), mais surtout pour Stéphane qui doit, lui, gérer mes crises lorsqu’elles surviennent. Il nous faut donc nous habituer et nous adapter, en attendant de trouver un traitement ou un dosage adapté qui permettra de faire disparaître les crises… assez rapidement, on l’espère !
Mon retour, synonyme de liberté, nous a donné envie d’aller profiter des Rocheuses avant la fin de la saison des randonnées à pied et le début de celles en raquettes. Nous avons donc choisi de nous rendre à la plaine des six glaciers. Vous vous souvenez ? Il s’agit de la toute première rando que nous avions voulu faire lors de nos premières sorties dans les Rocheuses. Nous n’avions pas pu aller au bout, car c’était trop tôt dans la saison : les sentiers étaient encore sous la neige et il y avait des risques d’avalanches.
Un an et demi plus tard, nous y sommes donc retournés pour faire la boucle complète du lac Louise, en passant par la plaine des six glaciers et le lac Agnès. Et nous n’avons pas regretté ce choix ! Il faisait vraiment beau, et l’avancée dans la saison fait que les sentiers étaient beaucoup moins fréquentés qu’il y a quelques semaines, ce qui est d’autant plus agréable. Nous aurons donc eu l’occasion de voir le lac Louise sous un autre angle, qui lui donne vraiment le côté majestueux que nous ne lui avons jamais trouvé depuis l’hôtel, là où le rivage est submergé de touristes en permanence.




D’en haut, il est vraiment splendide ! Cela prouve encore une fois qu’il vaut toujours mieux s’éloigner un peu et faire un petit effort pour mieux en profiter.
L’automne est aussi arrivé à Canmore, et les températures fraîches, qui ont fait virer les couleurs des feuilles, ont également amené les premières neiges sur les sommets.
Les promenades le long de la rivière Bow sont bien différentes d’il y a quelques semaines, et il n’est pas rare de croiser la faune locale juste derrière chez nous, très active en cette saison.
C’est donc avec plaisir que nous découvrons l’automne dans notre nouveau coin de pays, qui nous rappelle à quel point les saisons sont marquées au Canada, ce que nous apprécions vraiment beaucoup et dont nous ne nous lassons pas.
Tous les ans, nous éprouvons le même plaisir !