Vendredi soir, nous prenons la route du sud pour nous rendre au parc de Waterton, que nous n’avons encore jamais visité. Nous devons y retrouver Sophie, Nico et leur petit Thomas, qui arrivent du Québec et passent dans notre région sur leur route vers l’Alaska. Il y a un an que nous ne les avons pas vus, et nous ne connaissons pas Thomas, qui est né il y a quatre mois.
Nous passons d’abord par Calgary, où nous allons chercher Geneviève, couchsurfeuse que nous accueillons pour le week-end. Comme nous n’étions pas chez nous en fin de semaine, nous lui avons proposé de l’emmener avec nous, ce qui lui donnera l’occasion de découvrir le parc. Geneviève est Belge (eh oui, on y prend goût ;-P) et passe un an au Canada en PVT (permis vacances-travail). Elle voyage un peu partout. Nous la retrouvons donc à une station du C-train et poursuivons notre route jusque Waterton, tout au sud de l’Alberta, à la frontière américaine. Le parc se transforme de l’autre côté de la frontière en Glacier National Park, où nous étions allés rejoindre Clémentine, Manu et Zélie l’an dernier, pour ceux qui s’en souviennent.

Nous arrivons comme prévu vers 21 h 30 au camping où Sophie est Nico nous ont trouvé un emplacement pour la nuit, en dehors du parc, car il est tout simplement impossible de camper à l’intérieur. Un seul camping est réservable et tous les emplacements sont réservés depuis des semaines. Quant aux autres, ils fonctionnent sur le principe du premier arriver, premier servi. Aucune chance d’avoir un emplacement en arrivant si tard… Mais nous nous en moquons, le camping où nous sommes est très bien, et Nico, en bon Espagnol, nous a négocié un prix ben correk ! Nous passons une fin de soirée bien agréable, à nous retrouver et à faire connaissance avec Geneviève.
Samedi, nous nous levons tôt et partons, après un bon petit déjeuner, à la découverte du parc. Après un arrêt au visitor centre, nous décidons rapidement de faire une courte marche, juste pour profiter du point de vue sur le lac Waterton, puis de faire une randonnée plus longue l’après-midi. La conclusion est simple : nous sommes tout simplement charmés par le parc. Les paysages sont magnifiques. C’est différent des Rocheuses, car c’est en fait un mélange des montagnes et des prairies. Inutile d’en dire plus, il suffit de voir les photos pour comprendre.


Dimanche, nous ne voulons pas repartir trop tard. Nous choisissons donc de faire une des routes panoramiques du parc (l’autre est fermée en raison de récents éboulements). Comme prévu, les paysages sont éblouissants. Et nous avons la chance de croiser des ours noirs à trois reprises. Après une mini-marche au bout de la route, nous allons manger au village de Waterton, où nous laissons Sophie et Nico. Ils vont emprunter une autre route pour rejoindre Canmore et nous retrouver chez nous mardi. De notre côté, nous repartons vers le nord. Nous avons décidé de prendre la route des Kananaskis, qui rejoint directement Canmore par les montagnes. Nous ne l’avons jamais empruntée et nous pensons que les paysages valent la peine. Nous savons que la route n’est pas asphaltée et qu’il nous faudra davantage de temps, c’est pourquoi nous décidons de partir assez tôt. Et nous avons bien fait…



Les paysages sont magnifiques, et dépaysants. Ce ne sont plus des montagnes, mais des collines, et le chemin est bordé de ranches. Nous longeons des rivières, la route est bien jolie. Comme prévu, nous avançons très lentement en raison de la surface non asphaltée. Quand soudain, au bout de 70 km de route de gravelle à une vitesse de 50 km/h, nous nous retrouvons devant une barrière indiquant la fermeture de la route. Impossible de passer. Tout d’un coup, nous regrettons amèrement d’avoir eu l’idée d’emprunter ce chemin. Nous sommes au Canada : lorsqu’une route est fermée, il n’y a pas beaucoup de solutions de rechange. Il faut nous rendre à l’évidence, malheureusement, nous devons faire demi-tour… Nous voilà donc repartis pour 70 km de gravelle en sens inverse, à nous faire doubler par tous les fous en 4×4 qui tractent leur quad avec lequel ils sont allés s’amuser dans les bois tout le week-end, et qui ne prennent même pas la peine de ralentir lorsqu’ils croisent quelqu’un. On a eu peur plus d’une fois d’avoir un éclat sur le pare-brise… Après avoir essuyé trois orages, nous rejoignons finalement la route 22, que nous avions quittée 2 h 30 plus tôt. Retour au point de départ. Il nous reste 240 km à parcourir avant d’arriver à Canmore, et il est 20 h. Nous devrions être arrivés depuis 30 minutes… Nous arrivons finalement à 22 h 30 passé, sous l’orage. Après un super week-end, on peut dire que nous finissons en beauté. Encore une anecdote dont nous rirons dans quelques temps, mais ce soir-là, j’avoue, on l’a pas trouvée drôle !