Après quatre tentatives, ça y est, enfin : j’ai échangé mon permis de conduire québecois contre le permis albertain. Me voilà donc bien contente, avec un petit bout de papier pour permis de conduire temporaire, en attendant de recevoir le vrai permis, plastifié, d’ici 10 à 15 jours. J’aurai ainsi l’occasion de voir la tronche que je faisais sur la photo, en espérant que cela ne sera pas équivalent à la photo de la Chinoise de la dernière fois.
En fait, j’ai profité de mon rendez-vous chez le neurologue pour aller faire ce changement de permis. De toute façon, la journée de travail était perdue, alors autant y aller jusqu’au bout. J’ai donc fait plusieurs découvertes à cette occasion.
D’abord, j’ai découvert (enfin, je le connaissais déjà, mais j’ai expérimenté) le trajet dans l’autobus 20, qui va directement à l’hôpital Rockyview, où j’avais mon rendez-vous (à l’autre bout de la ville). Pour les gens intéressés par le tourisme dans la ville de Calgary, sachez que cet autobus passe également par le Heritage Park, qui retrace l’histoire de l’Alberta et de la ville (http://www.heritagepark.ca/). Le seul inconvénient, c’est que le trajet prend tout de même une heure… Mais au moins, on ne change pas de bus !
J’arrive donc à l’hôpital. j’avais un plan et tout (envoyé par le personnel de l’hôpital lui-même, le grand luxe). Je commence par ne pas me faire comprendre par le chauffeur de bus qui ne sait pas où il doit me faire descendre (en même temps, il y a 3 arrêts sur 50 m, pas très logique…). J’entre ensuite dans le bâtiment et me présente à l’accueil pour demander où se trouve le service de neurologie. La dame, très gentille, me dit que je me suis trompée de bâtiment, et qu’il faut que je retourne à l’entrée. Moi, de répondre, mais non, pas possible, j’ai un plan, je n’ai pas pu me tromper. Elle me demande alors si je cherche la neurologie ou l’urologie, mon accent ayant dû la faire douter. Lorsque je lui répète NEUrologie, elle se marre en me disant qu’elle a failli me faire aller à l’autre bout, dans tous les sens du terme, ha ha ! Elle m’indique donc la neurologie et je me présente à la secrétaire avec 45 minutes d’avance (eh oui, les transports en commun…). Là, la dame, très gentille elle aussi, me dit que le médecin va me recevoir tout de suite, parce qu’elle est dispo. Royal ! Entre-temps, elle se chargera de voir comment faire pour la prise en charge, puisque je ne suis pas encore couverte par le régime de l’Alberta.
Je passe vite fait sur le rendez-vous. Je n’ai rien appris de nouveau. Je vais passer un IRM, je n’ai qu’à attendre qu’on m’appelle pour me dire où et quand. Et là, autre bonne surprise : ici, c’est le médecin (enfin, sa secrétaire, n’exagérons rien) qui se charge d’appeler pour prendre les rendez-vous. Il semble que ce soit ainsi partout dans l’Ouest, puisque c’est aussi le cas à Vancouver. En tout cas, quel bonheur de ne pas avoir à appeler tous les hôpitaux de la ville pour prendre les rendez-vous pour les examens ! Pour cela, le Québec a des progrès à faire. On m’appellera donc lorsque j’aurai une date. En attendant, je réduis les médocs pour finalement les arrêter dans quelques semaines.
À la sortie du cabinet, je repasse par le bureau de la secrétaire qui me dit que je dois descendre à l’accueil pour les questions administratives. Je demande si je dois payer, ce à quoi je suis préparée, elle me répond que non. Et effectivement, à l’accueil, on me confirme que je n’ai rien à payer. L’hôpital a envoyé la demande de prise en charge au Québec directement ! C’est-y pas beau, ça ??? J’aurais jamais cru ça possible. Le seul truc bizarre, ce sont les honoraires du médecin, que j’aurais dû payer, car cela n’est pas pris en charge par le Québec. Alors la dame m’a dit que si je ne recevais pas de facture, c’est que c’était bon. Dans tous les cas, si j’en reçois une, je pourrai me la faire rembourser par l’Alberta une fois que je serai couverte : la semaine prochaine !
Me voilà donc sortie à 13 h de l’hôpital, heure à laquelle j’avais rendez-vous. Du coup, je suis allée tranquillement échanger mon permis près du plus grand centre commercial de la ville, le Chinook centre, dans lequel j’ai eu la grosse flemme d’entrer. Le magasinage à l’Américaine ne me tente plus, on dirait. Il faut dire aussi que j’avais tout de même du travail qui m’attendait à la maison. Mais j’ai pris le temps de m’arrêter dans un magasin où je voulais aller depuis un boute : Community natural foods (http://www.communitynaturalfoods.com). Pour ceux qui connaissent, c’est un peu l’équivalent de Santé Laurier à Québec. Il y a trois ou quatre magasins de cette chaîne à Calgary, malheureusement tous assez loin de chez nous, donc pas facile d’accès, ou en tout cas pas rapidement. J’étais donc contente de pouvoir profiter de cette sortie involontaire pour aller explorer. J’y ai trouvé mon quinoa soufflé, que je ne trouve pas ailleurs, et Stéphane va pouvoir se régaler avec du bon beurre d’érable bio made in Québec ! Je ne suis pas mécontente d’avoir été obligée de ne pas travailler cet après-midi, moi 😛