Nous voilà à Sucre

Sucre, la capitale administrative de la Bolivie. La ville est inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO pour ses bâtiments tout blancs. C’est un lieu ultra touristique. Nous sommes arrivés hier après 4 h de bus dans les montagnes, à travers des paysages magnifiques, que Stéphane n’a pas vus, comme d’habitude. Il a dormi tout le trajet… Le voyage nous a permis de voir autre chose que les paysages, et la culture locale est très frappante lors des trajets en bus. À chaque arrêt, des gens vêtus en habits traditionnels viennent aux carreaux du bus pour vendre des produits faits maison, des céréales, des empanadas, des sucreries… Nous traversons plusieurs communautés autochtones sur la route, certaines très développées. Les terrains se découpent en parcelles sur lesquelles on cultive le quinoa, le maïs, la pomme de terre.

Nous arrivons à Sucre en fin d’après-midi et allons directement à l’auberge où nous avons réservé deux nuits, en chambre privée. Pour cela, la Bolivie, c’est cool, ce n’est vraiment pas cher. Nous pouvons nous permettre quelques écarts. Nous sommes en plein centre de la ville et sortons rapidement faire quelques achats et découvrir la ville.

C’est très différent de Potosi, ici. La population étant plus importante, on voit plus de mixité. Les dames vêtues en habits traditionnels côtoient plus de gens en jeans et en jogging. Les gens sont plus à la mode.

Après un rapide tour de la ville, nous nous retrouvons au marché, là où l’activité est la plus débordante. Et nous, on adore ! Ça grouille de gens, ça crie, ça sent, ça vend de tout et de n’importe quoi, c’est coloré. C’est vraiment ici que les gens font leurs courses, les supermarchés sont très peu nombreux (il y en a un à Sucre, minuscule, il n’y en avait pas à Potosi). Pour nous, c’est cela, la Bolivie. Nous découvrons de nouveaux aliments tous les jours. Il y a des fruits que nous n’avons jamais vus ni goûtés, les jus sont un vrai délice. On en profite à fond. Nous avons d’ailleurs notre petite vendeuse qui nous offre une double ration pour le même prix, et le prix est vraiment ridicule… 4 bolivianos (60 cents) pour près de 50 cl, c’est cool ! Stéphane a fait l’expérience du jus de maracuya (grenadille) et du jus de tumbo (pas de traduction française, mais c’est une sorte de grenade aussi). Verdict, il préfère la grenadille. Moi, je suis restée plus traditionnelle : mûre hier, goyave aujourd’hui. Demain, on teste le petit déj’ : salade de fruits frais mélangée à du yaourt et à des céréales. On s’en lèche les babines d’avance.

Après notre première virée dans « la ville blanche des Amériques », nous avons passé une soirée pourrie, en partie par ma faute, parce que j’ai vraiment mal choisi mon plat dans un resto ultra cher. On a attendu des heures pour un sandwich, et on a en plus voulu nous faire payer un verre à shooter cassé. On est vraiment des vaches à lait dans ce pays ! Heureusement, Stéphane a bien mangé, et bien bu (1 l de stout brassée sur place, monsieur ne se refuse rien). Quant à moi, j’ai voulu tester le vin bolivien de la région de Tajira, soi-disant excellent. Franchement, c’est le deuxième que je goûte, et je ne peux que le déconseiller. Le premier avait un goût de mauvaise sangria, le deuxième avait le goût d’alcool… Heureusement, il ne s’exporte pas, ou peu. Tout cela pour 150 bolivianos, vous direz, en dollars, c’est pas grand chose, mais pour ici, c’est énorme. Du coup, la serveuse n’a pas eu de pourboire.

Notre deuxième journée à Sucre a très mal commencé. Pas d’Internet à l’auberge, alors qu’on en avait besoin. Nous allons donc dans un centre Internet pas loin. MSN ne fonctionne pas, les casques ne sont pas branchés, on passe une heure à essayer de faire fonctionner le truc, en vain. Résultat : un Stéphane en crise de nerfs, la fille de l’agence veut nous faire payer l’utilisation de deux ordis, alors qu’elle a bien vu qu’on n’en utilisait qu’un. La mauvaise foi, hallucinant. Du coup, on se barre en ne payant que pour un ordi, super énervés. Et Stéphane fredonne Métal Urbain…

Il nous faut quelques heures pour nous en remettre et profiter, enfin, de la ville blanche, de ses églises, de ses couvents et de ses parcs. Nous retournons ensuite à notre endroit préféré : le marché. Nous y prenons notre repas du midi : un jus de fruit, d’abord, puis une sopa de mani (soupe avec plein de trucs dedans), suivie d’une salteña (empanada d’ici) au poulet.
Nous passons la fin de journée à l’auberge à planifier la suite du voyage (excursion dans la jungle bolivienne, arrivée au Pérou, etc.). Internet est réapparu, comme par enchantement, lorsque Stéphane a demandé à redémarrer la machine… Il n’y a plus qu’à trouver un endroit où manger ce soir, hé hé…


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