Nuit à Tilcara, retour à Salta

La nuit a été horrible. Les Argentins en camping sont vraiment une plaie. Lorsque nous sommes rentrés au camping hier soir, on entendait les cris depuis la rue. Cela n’a pas cessé de toute la nuit. Ça chante, ça crie, ça joue de la guitare, ça boit, jusqu’à 5 h du matin. C’est pratiquement l’heure à laquelle nous nous levions… Résultat, la nuit a été très très courte, et très agitée. Nous sommes contents de partir. En plus, aujourd’hui, nous allons voir les salinas grandes, des mines de sel. En fait, nous attendons beaucoup plus du salar d’Uyuni, en Bolivie, mais comme ce sera la saison des pluies lorsque nous irons, il y a de fortes chances pour qu’il soit complètement inondé. Il paraît que c’est magnifique lorsque c’est recouvert d’eau, que cela ressemble à un immense miroir. Le fait est que nous, nous voulons tout de même voir des mines de sel sans eau. Alors nous attendons beaucoup de ce lieu (surtout moi, j’avoue…)
Nous commençons notre tour par un arrêt à Purmamarca, un village connu pour la colline aux sept couleurs, au pied de laquelle il se trouve. La lumière n’est pas exceptionnelle, c’est nuageux et le soleil ne fait pas son effet. Mais c’est tout de même magnifique, et hallucinant. On se demande vraiment comment la terre peut prendre autant de teintes différentes sur une surface aussi réduite.

Nous nous dirigeons ensuite vers les salinas grandes, par une route de montagne exceptionnelle. Nous atteignons le point le plus haut au bout d’une heure environ. Nous sommes à 4 170 m d’altitude, et nous avons la chance de voir des vigognes. Normalement, cet animal en voie de disparition est assez difficile à voir, d’autant qu’il ne vit qu’en altitude dans les andes. Nous en avons tout un troupeau devant nous, quelle chance ! Nous descendons ensuite jusqu’au salinas, que l’on aperçoit d’en haut, ce qui nous fait commencer à douter : ce que nous voyons de la montagne est bleu… Effectivement, en arrivant au bord des mines de sel, nous comprenons pourquoi. Tout est recouvert d’eau ! Nous sommes franchement déçus, mais le spectacle est magique. C’est en effet un vrai miroir qui s’étend devant nous, c’est hallucinant. Une fois la déception passée (presque), nous allons nous tremper les pieds dans l’eau. Le spectacle est extraordinaire : on dirait que l’on marche sur l’eau, c’est fou ! Franchement, ce n’est pas ce que nous voulions voir, mais nous ne pouvons faire autrement que d’être impressionnés.

Nous reprenons ensuite la route pour Salta. Nous sommes obligés de faire demi-tour aux salinas, car la route que nous voulions prendre est coupée en raison des fortes pluies, et des éboulement. Il semble que cela arrive souvent sur les parties de route non asphaltées. Encore un aperçu de ce qui nous attend pendant les trois prochains mois… Nous reprenons donc la même route, en sens inverse, et arrivons à Salta vers 15 h, heure à laquelle un orage d’une force extraordinaire s’abat sur la ville. Encore une fois, nous sommes impressionnés par les quantités d’eau qui s’accumulent sur la route. Mais le plus étonnant, c’est la vitesse à laquelle toute cette eau est absorbée. Le revêtement de la route et les canalisations sont ultra performants ! Nous profitons de l’averse pour nous mettre à l’abri et faire les courses pour ce soir chez Carrefour (il y avait longtemps…), puis nous allons rendre la voiture, et nous nous rendons à l’auberge pour y passer notre dernière nuit. Demain, départ pour le Chili à 7 h du matin. Nous quittons probablement l’Argentine définitivement.


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