Le réveil est difficile, nous nous sommes couchés à 2 heures du matin. Difficile de se lever tôt avec les horaires d’ici ! Mais à 9 h 30, nous prenons tout de même notre courage à deux mains et nous levons, difficilement. Après un bon petit déj’ (le pain chilien est tout simplement excellent), nous nous mettons en marche. Direction le terminal de bus pour savoir quand nous pouvons aller au canyon. C’est pratiquement à l’extrémité de la ligne de métro, cela nous prend un petit bout de temps. Tout cela pour apprendre que, eh bien, nous ne pouvons pas aller où nous voulons. Et oui, les bus qui vont là-bas ne circulent que le samedi et le dimanche, jusqu’au 1er janvier. Après, il y en aura tous les jours… Tout d’un coup, nous nous rappelons bien que nous sommes en Amérique du Sud, et oublions à quel point Santiago nous semblait différente ce matin encore. On nous avait donné des renseignements à l’office de tourisme, qui s’avèrent erronés, tout comme ceux que nous avions trouvés dans le guide de voyage. La demoiselle chargée d’aider les touristes à la gare n’est pas non plus au courant. Bref, nous voilà de retour dans la réalité. Nous n’irons pas dans le canyon. Mais ce n’est pas grave, la ville nous plaît et il y a sûrement bien des choses à y découvrir. Des montagnes et du désert, nous allons en voir plein en montant plus au nord.
Nous faisons demi-tour pour nous rendre au centre-ville et aller enfin découvrir le coeur de la capitale chilienne. Nous commençons par le marché La Vega central, où l’on peut trouver toute sorte de fruits et légumes. Nous y achetons une chirimoya, un fruit typique d’Amérique du Sud, inconnu pour nous. Gonzalo nous en a parlé et nous avons envie d’y goûter. Verdict ce soir, au repas. Nous trouvons aussi du fromage de chèvre artisanal, alors nous nous laissons tenter. Le marché est immense et l’on pourrait y passer des heures, simplement à regarder les étales, et les gens, et à écouter les cris… On a aussi découvert un autre légume : le maïs noir. Gonzalo nous apprend que cela vient du Pérou, nous goûterons donc là-bas.
Nous nous dirigeons ensuite vers le Mercado central, où l’on vend le poisson. Le marché est moins important et il y a toute une partie centrale réservée à la restauration. Nous passons notre chemin et allons manger notre salade sur un banc de la Plaza de Armas. En route, nous traversons des rues piétonnes, dans lesquelles s’alignent des vendeurs de tout et de n’importe quoi. L’ambiance est vraiment particulière, cela ressemble plus à ce que nous imaginons des pays plus au nord de l’Amérique latine. Les vendeurs ambulants crient des suites de mots incompréhensibles, en tout cas pour nous. C’est dépaysant.


La Plaza de Armas est la place principale de la ville, avec une statue du libérateur Bolivar. Anachronisme total, en cette période de fêtes, l’atelier du Père Noël est installé aux abords, avec le traîneau, la maison, etc. Le tout ouvertement sponsorisé par Coca-Cola ! Cela ne dénote pas vraiment dans le paysage, puisque les Chiliens boivent plus de soda, et particulièrement de Coca, que d’eau. Mais quand même, nous, cela nous choque.
Nous poursuivons notre tour par la place de la Constitution et le palais de la Moneda (le palais présidentiel), devant lequel flotte une immense bannière chilienne. Comme partout ailleurs dans la ville, c’est beau, c’est propre. Cela paraît presque irréel.

En chemin, nous faisons un arrêt pour goûter une spécialité locale : le mote con huesillos. Alors attention : il s’agit de blé cuit que l’on met au fond d’un verre, sur lequel on ajoute les pêches déshydratées, le tout arrosé de jus de pêche. Le mélange est étonnant, mais nous plaît. C’est sucré et rafraîchissant. Par contre, difficile de dire d’où cela vient. L’idée est tout de même assez étrange.

Nous partageons encore une fois un excellent repas avec Gonzalo et Jessica, et discutons longuement des différences culturelles entre nos pays respectifs. C’est passionnant et la discussion s’étire. Nous nous couchons encore à 2 h. Demain, nous aurons encore du mal à nous lever. Nous nous dirigeons ensuite vers le Cerro Santa Lucia, du haut duquel la vue du centre-ville est imprenable. Finalement, nous redescendons et allons flâner dans les quartiers Bellas Artes et Lastarria, où nous prenons un verre pour finir la journée, avant de rentrer.
Nous avons goûté la chirimoya, un peu en purée parce qu’elle avait explosé dans mon sac. C’est vraiment bon. Impossible d’en décrire le goût, mais c’est très riche en saveurs et super rafraîchissant. Demain, nous goûtons le pastel de choclo, une autre spécialité chilienne.