Le réveil sonne à 7 h 30, et c’est dur ! On n’a plus l’habitude de faire des nuits aussi courtes, c’est qu’on se fait vieux, hein… Mais bon, on parvient quand même à se lever et à se mettre en route pour Maipu, où nous avons réservé des vélos. Par contre, il ne faut pas être pressé, hein. Aujourd’hui, c’est férié en Argentine, c’est le jour de la Vierge. Et ça se sent vraiment ! Tout est mort, il n’y a pas un chat dans les rues. On a même eu peur que les bodegas n’ouvrent pas. Mais après vérification, c’est bon, nous pouvons y aller.
Nous nous mettons donc en route pour l’arrêt de bus. Après avoir laissé passer au moins 5 bus sur lesquels il était indiqué Maipu, nous demandons quelle est notre ligne. Ce n’est pas celle que nous pensions. À l’auberge, on nous a indiqué une ligne qui n’existe pas. Ce n’est pas grave, nous prendrons le prochain. Nous avons simplement perdu un peu de temps. Enfin, notre bus arrive, et après 45 minutes de trajet, nous arrivons à Maipu. Nous allons chercher les vélos et nous mettons en route vers la première propriété.



Il s’agit de la bodega San Felipe Rutini. C’est une propriété de taille moyenne, qui contient un musée composé d’une foule d’objets liés à la production du vin. On nous fait ensuite une visite guidée, suivie d’une dégustation. On apprend pas mal de choses et le lieu est très joli. Il est agréable de s’y promener.
Après deux heures sur place, nous remontons sur notre vélo pour poursuivre notre tour. Il n’y a pas que des bodegas à visiter. La région produit aussi de l’huile d’olive et des produits à base de fruits (confitures, etc.), et il y a pas mal de producteurs qui font visiter leur domaine, offrent la dégustation et proposent des repas sur place. Nous, nous avons de quoi pique-niquer, donc nous ne nous attardons pas. D’autant que toutes ces visites sont payantes. Nous cherchons donc un endroit pour nous asseoir et prendre le repas. Ce n’est pas évident, car le village est en travaux et il n’y a pas vraiment de parc pour s’installer. Et puis le village de Maipu, franchement, c’est une rue principale, ultra passante, et quelques petites rues perpendiculaires avec les bodegas, puis plus rien. Finalement, nous nous trouvons un banc à l’ombre et profitons de la pause des ouvriers pour manger presque au calme. En chemin, nous pouvons quand même nous faire une idée de la taille de la propriété Trapiche, devant laquelle nous passons. Et là, c’est une vraie usine, c’est impressionnant. Rien à voir avec la propriété « familiale » que nous venons de voir. Mais le domaine est très joli, on voit que le vin se vend bien…

Après le repas, nous réfléchissons à ce que nous allons faire, et décidons d’aller prendre un café et de rentrer à Mendoza. Nous n’avons visité qu’une bodega, mais nous n’avons pas le budget, ni l’envie, de faire plus. Toutes les visites et dégustations sont payantes, il faut donc avoir prévu une coquette somme si on veut visiter toutes les propriétés, ce qui n’est pas notre cas. Nous ne sommes pas non plus venus dans l’idée d’acheter des caisses de vin, donc cela limite un peu l’intérêt de la visite. En plus, on est crevé, et même pour la promenade à vélo, ce n’est pas terrible. Nous rentrons donc, et allons nous faire une soirée tranquille à l’auberge et nous coucher tôt. Nous en avons besoin. Mais on se boit tout de même un bon petit verre de Syrah avec le repas.