En route pour Junín

Nous nous levons à 7 h 30 et remballons tout pour être prêts à partir après le petit déjeuner. Nous avons décidé d’essayer de rejoindre Junín de los Andes en stop. Ce devrait être faisable, il n’y a que 250 km. On a déjà fait ça ! Nous profitons une dernière fois du super petit déj’ de l’auberge Patanuk, et du pain maison exceptionnel de Sylvia. J’en profite pour récupérer la recette, j’ai hâte de tester… À 9 h, nous voilà partis. Nous prenons le bus jusqu’à la gare routière. Nous savons qu’un bus longue distance part pour Junín à 14 h 30, nous avons donc 5 heures devant nous pour trouver un chauffeur. Si ça ne marche pas, nous nous rabattrons sur le bus.

Nous allons nous placer sur la route et tendons le pouce. Les conditions sont loin d’être idéales. Il fait beau, mais il y a pas mal de vent, et les cendres sont encore bien là ce matin. Nous en prenons plein les yeux et le nez chaque fois qu’un poids lourd passe à côté de nous. Le nombre de voiture est assez impressionnant, nous pensons donc qu’il ne nous faudra pas longtemps pour que quelqu’un s’arrête. Et bien nous avons tort. Au bout de deux heures, et on ne sait combien de voitures plus tard, aucune ne s’est arrêtée, même pour nous déposer au village d’à côté. Nous sommes découragés, nous avons froid, et nous sommes fatigués de manger de la cendre et de la poussière. D’ailleurs, un certain nombre de personnes portent des masques. Nous baissons donc les bras et retraversons la route pour aller acheter nos billets de bus. Nous prendrons la route à 14 h 30 et arriverons à Junín vers 17 h. Espérons que nous parviendrons à sortir du nuage de cendres.

Finalement, nous quittons San Carlos de Bariloche bien contents. Nous avons eu la chance de pouvoir profiter des paysages et des randos sans trop être ennuyés par le volcan et avons vu des choses magnifiques. L’ambiance de la ville nous a bien plu aussi, c’est un lieu agréable à vivre et l’environnement est exceptionnel. Ça vaut vraiment la peine ! Ce serait encore mieux si la nature arrêtait de faire des siennes. Les habitants ne savent jamais à quoi s’en tenir. On nous racontait l’autre jour que lors de la dernière éruption volcanique au Chili, la ville avait reçu des cendres pendant deux ans sans arrêt. Nous leur souhaitons que cela ne dure pas aussi longtemps cette fois-ci, parce que pour nous, 2 jours, c’était déjà trop… Enfin, petit clin d’œil à Anne, figure-toi qu’avec tout ça, et bien j’ai complètement oublié d’aller voir Boris !

Nous arrivons à Junín à 17 h 30. Plus de cendres, ça c’est une bonne nouvelle. Et le paysage a changé radicalement. En chemin, nous avons traversé des canyons et surplombé des lacs et des lagunes. En arrivant ici, tout est plus vert, il y a des vaches, et les montagnes sont différentes : elles sont plates au sommet, comme dans Luky Luke ! Le village est très joli, tout petit. Et nous sommes en terres Mapuche, cela se voit. On croise beaucoup plus de gens d’origine indienne ici. D’ailleurs, ce sont eux qui gèrent les campings et certaines activités touristiques du parc Lanín, dans lequel nous comptons aller nous promener ces prochains jours. Le gouvernement tente de les intégrer au maximum aux activités locales. Toujours est-il que nous allons devoir lutter un peu pour nous rendre au parc. La saison touristique n’est pas encore commencée, et les transports se font très rares. Tout comme Internet. On se sent un peu dans un autre monde. Mais nous réfléchirons à tout cela demain. Pour l’instant, nous allons planter la tente et profiter du barbecue du camping pour se faire une bonne parrilla !


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