Nous nous réveillons à 10 h ! Une nuit de 12 heures, ça fait vraiment du bien. Cela faisait longtemps que ça ne nous était pas arrivé. Par contre, il tombe des cordes. Moins drôle… On prend le temps de déjeuner dans la tente, puis nous évaluons la situation. Il faut remballer, le plus à l’abri possible, puis marcher 11 km sous cette pluie. De toute façon, si on reste là, on ne fera rien de la journée. Alors on se met à l’œuvre. Nous quittons les lieux vers 13 h, sous une pluie battante, et nous mettons en route, sur la fameuse Carretera austral en gravier, pour 2 à 3 heures de marche. Il n’y a pas de circulation, encore moins le dimanche, mais au bout d’une petite heure, une voiture passe, et nous emmène à l’entrée de Chaitén, où nous comptons camper ce soir. Il s’agit du camping gratuit dont nous avait parlé Nicholas le premier jour. Encore un projet qui a été abandonné, et là aussi, il y a des tables de pique-nique. Mieux, il y a un abri super grand, dans lequel nous pouvons mettre toutes nos affaires à sécher autour du feu. Par contre, pas de point d’eau, ça, c’est gênant. Mais c’est moins sale qu’hier. Nous réglerons le problème de l’eau plus tard.
Nous passons la journée autour du feu, à sécher et à nous réchauffer. La journée n’est pas très active, mais de toute façon, avec le temps qu’il fait, nous n’aurions pas pu faire grand-chose. Alors on se la coule douce et on regarde le temps passer. Stéphane a le courage d’aller faire des courses et chercher de l’eau en ville, pendant que j’entretiens le feu et que je rédige le billet d’aujourd’hui. Et demain, nous partons, enfin. Ce n’est pas que nous ne sommes pas bien ici, mais les activités sont quand même pas mal limitées. Nous serons contents d’aller voir autre chose. Mais ce n’est pas pour tout de suite, le bateau ne part qu’à 16 h demain !
Mélanie et Stéphane 