Départ à 7 h 30 de l’auberge, une longue journée nous attend ! Nous devons parcourir 360 km en stop. Espérons que la chance sera avec nous.
Nous marchons donc jusqu’à la sortie du village et commençons à tendre le pouce. Il y a pas mal de circulation, et au bout de 5 km environ, une voiture s’arrête et nous dépose à la prochaine intersection, à 5 km de là. Ici, un vieux pickup Silverado 3 vitesses (du jamais vu pour nous…) s’arrête et le papi qui conduit nous emmène jusqu’à Rio Turbio, en Argentine. Il nous attend même pour les formalités douanières. Seulement, une fois au village, il nous demande des sous (il nous demande si « on n’a rien à donner au vieux »). Ça, on ne l’avait pas prévu, hé hé… Ça nous dérange vraiment, après tout, on ne fait pas du stop pour payer le chauffeur, hein, mais on se sent un peu obligé, alors on lui donne 10 pesos argentins, juste pour dire. Mais quand même, on n’est pas content ! Nous entamons ensuite la traversée du village à pied pour trouver un nouveau chauffeur. Là, quelqu’un nous prend et nous dépose à 3 ou 4 km, à l’entrée de Rio Turbio. Et c’est reparti à la recherche d’un autre taxi, mais là, il nous faut du longue distance, car il n’y a absolument rien entre ici et un petit bled appelé La Esperanza, à 150 km. Au bout d’une petite demi-heure, une voiture s’arrête avec à son bord deux jeunes Argentins qui vont à Rio Gallegos. C’est parfait, La Esperanza est sur leur route, ils vont nous y déposer. Du coup, nous avons droit à deux heures de musique « locale » genre sound system, un mélange bizarre de trucs latinos, vieillots ou style Manu Chao, selon les morceaux. Ils écoutent tous ça, ici. Une fois à La Esperanza, qui consiste en fait en deux stations services et un hôtel, nous nous engageons sur la route qui mène à El Calafate. Nous décidons de faire une pause pour manger, mais à peine avons-nous posé nos sacs qu’une voiture s’arrête et nous propose de nous emmener à notre destination finale. C’est parfait, nous montons. Tant pis pour les sandwiches, on mangera à l’arrivée ! La route est magnifique et nous profitons du paysage, avec la vue sur le lago Argentino, le plus grand lac d’Argentine, tout en discutant avec notre chauffeur. Il est propriétaire d’une entreprise de matériel électrique et fait pas mal de déplacements dans le coin. Du coup, il nous propose de nous emmener à El Chaltén, notre prochaine destination, si nous sommes prêts à partir vendredi matin, car il s’y rend pour le travail. Cool, même pas besoin de faire du pouce, on a déjà notre chauffeur. Bon, reste à voir s’il sera vraiment au rendez-vous… En attendant, nous arrivons à El Calafate à 13 h 30, avant le bus que nous avons doublé à deux reprises. Et nous avons économisé 230 pesos. On est content !!!


El Calafate est une petite ville ultra touristique. Et il y a de l’argent, cela se voit au type de maisons. Les constructions sont plutôt extravagantes. Par contre, il n’y a pas grand-chose à y faire, surtout si on ne veut pas acheter de souvenirs ou d’équipement sportif. Nous nous installons au camping pour deux nuits, et allons faire un tour et les courses. En récompense de notre journée d’économies, on se fait plaisir : ce soir, c’est asado ! Nous réservons le bus pour le glacier (ben oui, le but de notre séjour ici, c’est quand même d’aller voir le glacier Perito Moreno) et nous passons une soirée tranquille à préparer les sandwiches pour demain, répondre aux mails en retard, et préparer le repas du soir.
À 22 h, nous sommes couchés. On est crevé, et demain, le bus nous prend à 7 h 30 à l’entrée du camping, alors on se lève tôt.